Les TMS dans le BTP

DOSSIER
ORGANISATION DE LA PREVENTION || AT / MP - Pénibilité / 09/12/2015

Comme d'autres secteurs professionnels - industrie agroalimentaire, grande distribution, services à la personne, secteur hospitalier… - le BTP compte de nombreux facteurs de risques susceptibles de favoriser l’apparition des TMS.


Les chiffres des TMS dans le BTP (chiffres CNAMTS 2013)

Les affections périarticulaires représentent à elles seules 77,4% des maladies professionnelles reconnues. Si on y ajoute les affections du rachis lombaire et les lésions du ménisque, les TMS représentent en 2013  6062 cas de maladies professionnelles, soit plus de 92 % des maladies professionnelles

Pour la première fois en 2013, la progression des TMS s'est stabilisée et a même baissé.


Le coût des TMS

Les coûts directs des TMS sont estimés entre 100 et 500 euros par an et par salarié.

Ces coûts directs sont liés au montant de la réparation et à l’impact sur le taux de cotisation de l’entreprise.

En 2008, les troubles musculo-squelettiques représentaient 96,1 % du montant des indemnités journalières payées par les entreprises pour arrêts de travail dus à des maladies professionnelles.

Les coûts indirects des TMS sont également élevés. On estime à près d’un million le nombre de journées de travail perdues pour maladie professionnelle en moyenne ces dernières années.Les TMS ont un impact majeur en matière d'absentéisme et de turnover.


Les arrêts de travail qui découlent des TMS durent en moyenne plus longtemps :

arrêt de travail300 jours en moyenne pour une pathologie de l’épaule, 319 jours pour une affection chronique du rachis lombaire due à des vibrations et 330 jours pour le même type de pathologie due à une manipulation de charges lourdes. Comme toute maladie professionnelle, les TMS sont également synonymes pour l'entreprise de baisse de performance : diminution de la productivité, de la qualité…

Au-delà du coût direct engendré par cette pathologie, qui se traduit par des douleurs pouvant devenir invalidantes et conduire à des incapacités de travail, c’est l’activité même des entreprises qui est en danger.

Les "effets secondaires" des pathologies liées aux TMS sont moins faciles à quantifier. Ils ont néanmoins des conséquences humaines et économiques sur le fonctionnement de l’entreprise. En effet, les douleurs physiques et articulaires peuvent avoir des conséquences variées telles que démotivation, absentéisme, instabilité professionnelle, perte de qualité, désorganisation du travail, diminution de la production…


Quelles sont les causes des TMS ?

Environnement de travail, gestes et postures, utilisation d’outils manuels et/ou vibrants, aléas climatiques… les facteurs favorables à l‘apparition de TMS ne manquent pas.

postures et TMSIls sont communément classés en quatre familles :

  • facteurs organisationnels ou situations de travail difficiles : délais d’exécution tendus, des postes de travail mal organisés (stockage inadapté, éloigné...), des matériels d’aide à la manutention inexistants ou inadaptés…
  • facteurs biomécaniques : postures contraignantes ou statiques, port de charges importantes, mouvements ou gestes répétés…
  • facteurs individuels : l’âge du salarié, son ancienneté sur des postes difficiles constituent des facteurs propices à l’apparition des TMS
  • facteurs aggravants : conditions climatiques, vibrations, stress...
PARTAGEZ :