Santé et bien-être au bureau : la qualité de l'air intérieur en question
Qualité de l'air intérieur : mieux respirer pour mieux travailler
- Les principaux polluants de l'air intérieur dans les bâtiments
- Qualité de l'air intérieur dans les lieux de travail : ce que dit la loi
- Comment bien dimensionner son dispositif de captation et de ventilation ?
- La surveillance de la qualité de l'air dans les Etablissements Recevant du Public : première échéance en 2015
- Santé et bien-être au bureau : la qualité de l'air intérieur en question
- Sites internet et documents utiles
Nous passons en moyenne 8h par jour au bureau, pourtant la qualité de l'air y est très peu analysée et rarement considéré comme un risque à prendre en compte
Trois raisons pour lesquelles il faut s'intéresser à la qualité de l'air intérieur dans les bureaux
- Des données confirment que l'air intérieur dans les bureaux peut être pollué par diverses sources :
- les ordinateurs et imprimantes, émetteurs reconnus de COV, COSV, ozone et particules ultrafines
- l'utilisation de certains produits d'entretien
- les systèmes mécaniques de ventilation et de climatisation
- Le syndrome des bâtiments malsains (défini par l’OMS comme « excès de plaintes et de symptômes non spécifiques [céphalées, troubles de la concentration] survenant chez les occupants de bâtiments non industriels ») pourrait concerner 30% des bâtiments dans les pays. On soupçonne la qualité de l'air d'en être l'une des causes.
- De nombreuses études ont mix en exergue le lien entre qualité de l'air et productivité des travailleurs
L’OQAI (Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur) a engagé en 2011 une campagne nationale sur la qualité d’air intérieur dans les immeubles de bureaux.
Cette campagne se déroule en deux temps :
- Entre 2011 et 2014 l'OQAI enquête sur 300 immeubles et mesure le le confort et la santé tels que perçus par les occupants ainsi que certains paramètres environnementaux : COV, aldéhydes, température, humidité relative et CO2. Il est également prévu un relevé des consommations énergétiques du bâtiment
- En 2015, une étude approfondie sera réalisée sur 50 immeubles environ afin de mesurer les COV et aldéhydes, ozone, allergènes d’acariens, de chat et de chien, CO2, fibres minérales artificielles et fibres d’amiante -si la phase 1 en identifie la présence-, confort thermique, acoustique et visuel, complété par une évaluation approfondie de la performance énergétique et de ses composantes
Bien-être et qualité de l'air
En dehors de la qualité sanitaire de l'air, le confort thermique est un élément essentiel de satisfaction et de bien-être sur le lieu de travail.
Le confort est lié à la fois aux températures mais aussi l'humidité, il s'agit de trouver le bon compromis entre la température et le degré d'humidité.
Dans les bureaux, les systèmes de ventilation doivent assurer un environnement optimal : ni trop froid, ni trop chaud, ni trop sec, ni trop humide, ni courant d’air, ni odeurs.
En effet, un air trop humide ou trop sec est facteur d'inconfort mais présente également des risques pour la santé.
Un air trop sec peut entraîner :
- assèchement des vois nasales respiratoires
- trouble de la voix
- dessèchement de la peau et démangeaisons
- sécheresse oculaire
- augmentation de l'électricité statique dans l'air
A contrario, un air trop humide accroit la sensation de moiteur et peut générer l'apparition de moisissures.
La Société Américaine des Ingénieurs en Chauffage, Réfrigération et Air Conditionné (ASHRAE) a élaboré des valeurs repères combinant température et taux d'humidité.
Pour 80 % des occupants d’immeubles de bureaux, ces gammes de températures sont considérées comme confortables.
Humidité relative |
Echelle de température en hiver |
Echelle de température en été |
30% |
20,3° - 24,5° |
23,3° - 26,7° |
40% |
20,3° - 24,2° |
23,0° - 26,4° |
50% |
20,3° - 23,6° |
22,7° - 26,1° |
Comment bien ventiler un bureau ?
L'air intérieur d'un bureau peut être pollué par des sources externes (pollen, poussières, gaz d'échappement,…) ou par des sources internes (matériaux de construction, matériaux de décoration, fumées de cigarettes, produits d'entretien, eau stagnant dans des canalisations…)
Au-delà des obligations de ventilation imposées par le Code du travail, il est important de respecter certaines recommandations pour éviter les problèmes de qualité de l'air intérieur :
- Nettoyer et entretenir régulièrement les systèmes de ventilation et changer les filtres
- Disposer les machines de bureau dans des zones bien aérées et éloigner les photocopieurs des postes de travail
- Nettoyer et entretenir régulièrement les équipements de bureau selon les recommandations du fabricant
- Faire particulièrement attention aux opérations pouvant générer des contaminants (tels que peinture, diffusion de pesticides et nettoyage approfondi) et veiller à ce que l’aération soit appropriée pendant ces opérations et autres procédures, voire même les effectuer en dehors des heures de travail ou déplacer les employés de la zone immédiatement concernée.
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