Mathilde Le Coz - Lab RH : « Le Lab est là pour aider la fonction RH à se réinventer par le biais de la collaboration start-up / grands comptes »

« Le Lab est là pour aider la fonction RH à se réinventer par le biais de la collaboration start-up / grands comptes »

MANAGEMENT RH / QVT ||
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17/11/2021
Mathilde Le Coz  - Lab RH
Mathilde Le Coz
Présidente
Lab RH

Mathilde Le Coz vient d’être choisie pour devenir Présidente du Lab RH, une association qui regroupe des acteurs de l’innovation RH. Elle mise beaucoup sur la collaboration avec les startups pour faire évoluer la fonction RH.

Pourriez-vous vous présenter.
Je suis arrivée un peu par hasard dans les Relations Humaines. Je n’ai d’ailleurs pas de formation RH, j’ai fait une école de commerce et j’ai commencé ma carrière en tant qu’auditrice financière chez Mazars. Au bout de 5 ans, on m’a proposé de rejoindre les RH. Je faisais déjà des missions RH comme le recrutement, la formation, l’évaluation, etc. C’était dans ma nature. Pour moi, l’engagement passe aussi par le dépassement de sa fiche de poste pour faire rayonner son organisation.

Qu’est-ce que qui vous plait dans la fonction RH ?
J’aime les gens, m’en occuper, pour moi le métier de RH, et cela peut sembler utopique, mais c’est de s’occuper des gens. Je suis comme une assistance sociale, je suis là pour m’assurer que tout va bien.

Pourtant, j’ai découvert un monde très isolé, j’étais beaucoup choquée de voir que les RH font peur, qu’on n’ose pas leur parler. Cela m’a fait de la peine parce que ce n’est pas du tout comme ça que je voyais mon métier. Moi je voulais que ça soit une fonction qui embraque les gens, qui apporte du changement, qui vient bousculer les codes.  Alors j’ai créé les conditions d’une émulation collective où chacun peut être acteur du changement. On est à côté des équipes pour leur permettre d‘être acteur du changement.
Je crois beaucoup à la QVT par l’estime de soi. Le travail contribue à se sentir utile et avoir un sens au quotidien.

Pourquoi avoir rejoint le Lab RH ?
C’est une façon pour moi de porter la vision que j‘ai du métier de RH. La fonction RH est stratégique parce qu’aujourd’hui c’est le capital humain qui est la plus grande richesse. A l’heure où l’on veut trouver du sens au quotidien, la fonction RH a beaucoup de sens. La qualité de vie au travail rejailli beaucoup sur la qualité de vie tout court.
Pour moi, le Lab est là pour aider la fonction RH à se réinventer, par le biais de la collaboration start-up/grands comptes. Il faut arrêter de dire que les RH vont tout inventer tout seul. Elles font déjà trop de choses aujourd’hui. C’est un métier complet, nous faisons de la communication, du social, de la gestion de projet, etc. Nous avons besoin de partenaires pour mener à bien tout ça.

D’où l’appel aux startups ?
Les startups viennent nous secouer, ce sont des partenaires de jeu, des paris. Leurs solutions viennent nous aider pour être plus performants, meilleurs. J’apprends énormément avec elles.
Oui, ce ne sont pas des RH. Mais pour développer des solutions les startups ont creusé dans tous les sens la problématique qu’elles adressent. Elles sont légitimes à pouvoir participer au débat. Nous sommes égaux dans la discussion.
Le Lab RH n’est pas un incubateur, c’est un écosystème.

Quelles sont les orientations du Lab RH pour les années à venir ?
Pour réaliser cette transformation de la fonction RH, nous avons développé trois axes.
D’abord, l’acculturation. Il faut s’acculturer aux nouvelles tendances et ce, grâce notamment aux startups qui viennent parler de nouveaux sujets, de nouvelles techniques pour mesurer l’engagement, le développer, etc.

Ensuite la formation. Les organisations qui veulent passer à l’action ont besoin d’être formées. Parler avec une start-up, c’est parler code, KPIs, intelligence artificielle, etc. Il faut former les RH à ces nouvelles compétences métiers qui sont attendues.

Enfin, il y aura une dimension prospective. Il faut donner une vision et un cap, penser le futur du travail, de l’organisation de la fonction. Venir nourrir ceux qui sont déjà en avance et qui ont besoin d’être nourris et pour se donner un cap, des futurs possibles.

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