Quel est l’objectif de ce baromètre des risques
  professionnels reconduit chaque année ?
  L’objectif est en premier lieu d’aborder de façon globale la
  façon dont les entreprises traitent le sujet des risques
  professionnels. Nous nous intéressons à la manière dont les
  entreprises gèrent « l’après « accident du travail en
  matière de déclaration et d’action sur leur organisation mais
  également, cette année à « l’avant « : comment
  agissent-elles pour la prévention des risques professionnels au
  sein de leur organisation ?
  Justement, quels sont les principaux enseignements à
  retenir sur la politique de prévention des entreprises que vous
  avez interrogées ?
 Nous avons été globalement
  plutôt agréablement surpris, les entreprises interrogées sont
  pour la plupart dans une dynamique positive vis à vis de la
  prévention des risques professionnels et de ses outils. 56% des
  entreprises mettent ainsi systématiquement à jour leur document
  unique lors d’une situation dégradée, que ce soit un accident
  bénin ou plus grave.
  Si l’on considère les réponses en fonction des secteurs
  d’activités, c’est le secteur de la construction qui s’avère le
  plus sensibilisé et réactif. C’est d’autant plus important que le
  BTP est le secteur qui connaît les accidents du travail les plus
  graves et doit se mobiliser de façon importante en termes de
  prévention.
  Ces résultats traduisent-ils de manière plus globale une
  évolution des entreprises par rapport à la prévention des risques
  professionnels ?
 Oui ces résultats sont tout à
  fait symptomatiques de l’évolution des mentalités. Par exemple,
  65% des entreprises interrogées déclarent communiquer sur les
  accidents du travail et les maladies professionnelles auprès de
  leurs salariés, que ce soit par le biais d’affichages, réunion ou
  quart d’heure sécurité… De même, je constate dans mes échanges
  quotidiens avec des responsables QSE ou des chefs d’entreprise
  que l’investissement dans la prévention est nettement plus marqué
  et intégré dans la politique générale de l’entreprise. La santé
  au travail est devenue une exigence sociale et sociétale et
  l’entreprise se doit de s’adapter et d’anticiper face à cette
  nouvelle donne.