Le risque routier est encore sous-estimé par les entreprises

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MOBILITE ET SECURITE ROUTIERE || Mobilité et sécurité routière
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17/11/2020

Alors que cette semaine est consacrée à la Sécurité Routière au travail, une étude révèle que 78% des dirigeants ignorent que l'accident de la route est la première cause de décès au travail.


Avec 406 personnes décédées sur les routes lors d’un déplacement lié au travail en 2019, les accidents de la circulation sont la première cause d'accident du travail mortel. Ce risque est pourtant largement sous-évalué par les dirigeants de TPE/PME, puisque selon la dernière édition du baromètre MMA sur le risque routier, moins d’un quart d'entre eux estime qu’il s’agit de la première cause d’accident mortel du travail (22 %), une proportion stable depuis 2016.

Les chefs d’entreprise sont en outre ignorants de leur responsabilité en cas d’accident d’un salarié. Ainsi, si 59 % savent qu’un dirigeant peut être tenu pour responsable en cas d’accident de la route impliquant un salarié sur un trajet professionnel, seuls 36 % en sont conscients s’agissant du trajet domicile-travail. 

Bien qu’obligatoire, l’inscription du risque routier dans le Document Unique de l’entreprise reste ainsi minoritaire : seuls 34 % des dirigeants disent avoir mentionné ce risque dans leur DU. Une pratique qui se développe cependant dans le temps, avec une hausse de 5 points en un an et de 13 points depuis 2016. Cette pratique est plus répandue dans les entreprises mettant à disposition un véhicule professionnel (43 %) ou parmi les sociétés du BTP (51 %).

L’étude pointe également une carence au niveau des actions de prévention. Ainsi, 79 % des dirigeants de TPE/PME n’ont mené aucune action au sein de l’entreprise. Ce sont donc moins de 2 entreprises sur 10 qui se sont investies dans cette démarche.

Pour celles ayant mis en place des actions de prévention, il s'agit principalement  de la vérification des véhicules mis à disposition (80 %) et de la validité des permis de conduire (78 %). Dans les entreprises concernées, 1 dirigeant sur 2 indique par ailleurs réduire les déplacements des salariés pour limiter les risques routiers (51 %).

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