Elaboré par des professionnels de l'ergonomie, ce projet de norme lancé par l'AFNOR sous l'appellation NF X35-119 décrit une méthodologie en 2 étapes. L'objectif est d'une part d'évaluer les contraintes physiques des activités répétitives des membres supérieurs et d'autre part de prévenir l'apparition de troubles musculo-squelettiques.
La première étape, dite "méthode simplifiée" d’évaluation du risque physique consiste en une checklist de 5 indicateurs : symptômes et changements dans le travail ; répétitivité ; forces ; postures ; organisation de la tâche. Pour chacun de ces indicateurs, des facteurs de risques peuvent être identifiés.
La 2e étape dite "méthode pondérée" permet de déterminer le
risque biomécanique encouru par l’opérateur pour une tâche
définie. Cela consiste à comparer les valeurs réelles observées
et les valeurs seuils, données dans le document, liées à la
fréquence d’une activité répétitive.
Ainsi, si un salarié effectue près de 40 fois une action manuelle
par minute, il se situe autour du seuil de contrainte à risque
minimum. En revanche, si ce même opérateur dépasse les 110
mouvements par minute, il se trouve alors à un niveau de risque
inacceptable.
Cette méthode repose sur des conditions de références, un classement des tâches répétitives en trois zones de risque, des valeurs seuils de référence pour la fréquence des actions techniques, des coefficients de correction… L’évaluation réalisée permettra aux utilisateurs de mettre rapidement en place des solutions adaptées pour prévenir et réduire les troubles musculo-squelettiques identifiés.