La première de ces mesures concerne la suppression de
l'interdiction du bois en façade pour les grands
bâtiments.
En effet, lors de la rédaction de la réglementation incendie en
1986, les essais au feu du bois n'avaient pas encore eu lieu. Le
bois était encore considéré comme un matériau. Aujourd'hui les
caractéristiques de résistance au feu du bois sont connues et ce
matériau doit donc être considéré comme les autres.
Par cette mesure, le gouvernement souhaite promouvoir la
construction bois, y compris pour les grands bâtiments.
Dans la même lignée, il est préconisé de lever les autres
restrictions anciennes de la
réglementation incendie pour pouvoir utiliser des matériaux
innovants, avec le même niveau de sécurité.
En effet, les essais au feu permettent aujourd'hui de connaître
précisément les caractéristiques de résistance au feu des
matériaux et de les mettre en œuvre de manière adaptée dans la
construction.
Troisième mesure : Adapter la réglementation incendie
pour mieux tenir compte des spécificités constructives
ultramarines.
En effet, certains aspects de la réglementation incendie actuelle
sont inapplicables dans le contexte ultra-marin. Il s'agit de
prendre en compte des éléments récurrents de la conception des
logements outre-mer (varangues, coursives, patios…) afin
d'adapter les exigences de la sécurité incendie aux techniques
architecturales répandues dans les DOM. Cette mesure permettrait
également de lever les incohérences entre la réglementation
incendie et la réglementation thermique acoustique et
aération pour l’outre-mer (RTAA DOM).
Enfin, le ministère du logement propose de réviser les règles de désenfumage. Les connaissances et techniques de désenfumage ont largement évolué depuis l'entrée en vigueur de la réglementation en 1987. La révision des règles de désenfumage permettrait d'adapter les exigences imposées aux maîtres d'ouvrage tout en garantissant le même niveau de sécurité.
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