La réglementation actuelle impose de prendre en compte les fibres longues d’amiante, mais pas les fibres courtes. Peu de données existent donc sur le sujet. Et pourtant, une étude de l’ANSES, datée de 2007, laisse présager de leur dangerosité. L’on suppose même une présence particulièrement forte dans l’air des locaux comprenant des matériaux amiantés encore en place.
Une mise à jour des connaissances paraît aujourd’hui indispensable. Pour ce faire, les ministères chargés de la santé et du logement ont demandé au CSTB de réaliser étude exploratoire sur une période de deux ans (2011-2012) des fibres courtes d’amiante. 80 bâtiments - logements (habitat collectif), bureaux, écoles – dans trois régions, sont concernés par l’enquête terrain. La phase de recrutement des bâtiments est en cours.
Dans chaque bâtiment, un appareil, sécurisé et peu encombrant,
permettra de prélever l’air pendant 4 à 5 jours. Afin de
compléter les mesures, les propriétaires rempliront un
questionnaire simple, décrivant l’environnement, les activités et
les matériaux en place. Quant aux fibres, le comptage sera
ensuite réalisé en laboratoire par microscopie.
Enfin, l’étude s’achèvera par la réalisation d’un rapport global
analysant l’ensemble des données de manière anonyme.