La valorisation du dialogue social et d’un certain climat
interne, la prise en compte du bien-être et de la qualité de vie
renforcent l’image de l’entreprise auprès de ses clients et
contribuent à sa pérennité économique.
Mais, la meilleure manière de mesurer la performance sociale ne
serait-elle pas d’interroger les salariés eux-mêmes sur quelques
thèmes choisis ? Une poignée d’entrepreneurs partage cet
avis et s’est réunie au sein d’une association à but non
lucratif. Ainsi est né l’European Social Label.
Un nouveau label social européen est né. Ses membres fondateurs -
Emmanuel MIGNOT de Teletech International, Didier Livio, Hubert
Landier et Bernard Merck de Synergence, Régis Jamin et Julien
Malbreil d’Election-Europe - l’ont officiellement présenté le 6
octobre lors d’une conférence de presse à Paris.
Les principes
Les salariés sont appelés à évaluer la politique sociale
de leur entreprise :
- Vote interne, électronique,
- Concerne l’ensemble des salariés (au minimum 50 % des
salariés doivent avoir participé au vote pour valider la
démarche),
- Démarche sécurisée, confidentielle et anonyme.
Un nouveau label :
- Décerné, pour deux ans, en fonction des
résultats du vote,
- Transparent : pour ses fondateurs,
impliqués depuis longtemps dans une démarche de responsabilité
sociétale des entreprises, cela doit être désormais être le
maître mot des dirigeants,
- Valorisant en terme d’image,
- Peu coûteux : il doit être abordable par
tous, même par les très petites entreprises (exclues de la
plupart des démarches de labellisation pour faute de moyens
financiers suffisants).
20 points clés représentant les 7 thématiques essentielles d’une politique sociale
- Degré de cohésion du corps social
- Relations de travail avec l'encadrement de
proximité
- Perception des méthodes de management
- Perception du comportement de la Direction
- Perception des relations collectives de
travail
- Perception de l'avenir et de
l'environnement de l'entreprise
- Conditions de travail.
Hubert Landier, Vice-président de Synergence (référence de
l’audit social en France depuis 30 ans), a élaboré les questions
à partir de son SocioDiag. Ces dernières ont ensuite été
retravaillées par le groupe projet pour être claires et comprises
de tous, ne pas pouvoir être interprétées et que leur formulation
soit neutre.
Le label est bien loin, selon ses instigateurs, des habituels
audits de conformité qui questionnent essentiellement sur le
respect des lois en vigueur et non pas sur l’exacte opinion des
salariés.
Le dirigeant qui s’engage dans cette labellisation se
positionne sur le plan social : il s’agit ici de
prouver sa volonté d’instaurer le dialogue et de faire un état
des lieux objectif de sa politique en la matière (aspects
positifs, points d’amélioration…).
Cette démarche ouvrirait-elle la voie à un nouveau type de
dialogue social dans l’entreprise ?
Un site pour en savoir plus :
http://www.europeansociallabel.org/