Laurence Commandeur, pouvez-vous nous parler de votre
projet Pointnext Gen Leaders ?
Il s’agit d’un projet qui vise à développer une équipe de
managers sur un axe de coopération et à les aider à travailler
sur les valeurs et les intentions de valeurs qu’ils ont en
commun. Nous leur avons demandé ce qu’ils avaient envie de
partager à ce niveau-là.
Pour y parvenir, nous leur avons fait faire des exercices un
petit peu décalés… Ils ont réalisé des activités ensemble. Par
exemple, la construction d’un repas. Il s’agissait d’une
simulation pour un client hypothétique qui leur a permis par la
suite d’analyser comment ils fonctionnaient, de mettre en lumière
les axes de coopération, les axes de soutien qui s’étaient
développés.
Quelle est la visée du projet ?
Ce projet s’inscrit dans le temps. Il donne lieu à des
opérations, des activités qui permettent aux managers de se
rassembler sur des valeurs communes, de faire de l’analyse de
pratiques, du co-développement. Quand vous voulez construire une
communauté, il faut que cela se gère dans le temps pour que cela
soit efficace.
Comment justement vit le projet dans le temps
?
Notre démarche a démarré il y a maintenant trois ans et demi.
Une entreprise c’est vivant par essence, donc il y a des
mouvements. Une communauté managériale peut rester en place un
an, deux ans, mais il y a forcément des managers qui rentrent,
qui sortent, donc le défi c’est d'intégrer les nouveaux dans ce
qui a été vécu et puis les faire participer, s'inscrire dans
cette démarche.
Il faut aussi voir ce qu’en font, ceux qui sont sortis de cette
communauté, voir ce qu’ils vont essaimer. Les manager qui
arrivent sont contents parce qu’ils sentent qu’il y a un cadre de
référence qu’ils peuvent suivre. Ceux qui en sortent nous disent
“on a envie de poursuivre” et ils créent d’autres communautés
ailleurs.
Et du côté des salariés ?
Nous n’avons pas d’indicateurs pour suivre ces résultats. Mais
nous menons chaque année deux enquêtes, l’une locale et l’autre
internationale. Dans les deux, nous voyons qu’il y a eu une
augmentation du niveau de satisfaction des salariés au
travail.
Comment est-ce que la notion de qualité de vie est perçue
au sein de Hewlett Packard Enterprise ?
La qualité de vie au travail c’est l’affaire du management. Les
ressources humaines sont concernées aussi, mais elles ont
davantage un rôle de chef d’orchestre ou de facilitateur.
La qualité de vie doit vraiment être portée par une direction,
des managers et aussi des programmes, une volonté.
La QVT c’est aussi comment on appartient à cette entreprise,
est-ce qu’on a une fierté parce qu’on contribue au développement
durable à travers nos activités ? C’est pourquoi nous avons un
comité RSE.
La qualité de vie au travail chez Hewlett Packard Enterprise,
c’est l’affaire de tous dans l’entreprise.
