Pierre Pisani, animateur santé prévention et ergonomie chez iMSA, détaille l’essence même du projet.
Pourquoi avoir décidé de candidater au Prix des Leaders
Bienveillants ?
Nous avons entrepris une transformation interne au niveau de
l’organisation de nos locaux. Pour cela, nous ne faisons pas
appel à une entreprise extérieure, c’est notre équipe Santé
prévention QVCT RSE et celle des services généraux qui sont
chargées de mener à bien cette mission et qui ont pris le temps
de recueillir les besoins des salariés. Nous pensons que cette
démarche collaborative mérite d’être valorisée.
Quel projet avez-vous soumis au Prix des Leaders
Bienveillants ?
Suite à la mise en place de 3 jours libres de télétravail
hebdomadaires, nous nous sommes rendu compte que nos locaux
étaient occupés à seulement 50% (les jours de plus forte
affluence) ce qui engendre des espaces à moitié déserts qui ne
favorisent ni échange, ni dynamisme, ni engagement. Nous avons
aussi intégré que nous devions agir pour la réduction des coûts
énergétiques et de notre empreinte environnementale en général.
L’ensemble de ces critères a conduit à la mise en place de ce
projet de « gestion dynamique des espaces de travail ». Le terme
« flex office » n’est pas utilisé car il ne concerne pas que le
bureau, il concerne les espaces de travail de manière générale.
Quels ont été les retours suite à la mise en place de ces
diverses actions ?
Le projet sera officiellement mis en place après l’été. Nous
avons déjà validé beaucoup d’étapes. L’adhésion s’annonce facile
puisque les salariés ont été intégrés du début à la fin pour
chacune d’entre elles. Il y a également, en cours, une Direction
“pilote” qui intègre cette organisation pour avoir un retour
d’expérience avant la mise en place généralisée.
Par exemple, nous avons dès le début identifié grâce aux échanges avec le groupe de travail dédié, un des principaux freins : la peur de se retrouver éloigné de ses collègues. Le principe d’une organisation de la gestion dynamique des espaces par direction, par “quartier”, a pu rapidement rassurer sur le sujet.
Les démarches avancent, certaines choses continuent d’être validées, des bâtiments se ferment… Nous avons même opté pour la création d’un outil de réservation de bureau en interne avec des salariés dédiés à cela. Avec près de 1000 informaticiens dans la structure, c’est plus facile !
Pourquoi une entreprise a-t-elle tout intérêt à prendre
en compte l’avis de ses collaborateurs pour mener à bien son
nouveau projet ?
La santé, la prévention, la QVCT et la RSE sont dans l’ADN
d’iMSA. Pour nous, il est essentiel d’obtenir l’adhésion des
salariés en intégrant ce genre de mesures. Certes, c’est plus
long de recueillir les demandes, d’analyser le travail des
équipes mais au final c’est un gain de temps énorme. Et ça, j’ai
pu le constater en menant des benchmarks auprès d’autres
structures. Certaines essayent d’ajuster pendant des années leur
organisation de travail pour prendre en compte des réalités du
terrain non identifiées au départ. Chez nous, l’investissement
est très vite rentable dans le sens où l’adhésion est au cœur du
projet, les aléas anticipés et l’encadrement adapté aux activités
de chacun.