En charge de la sécurité et de la prévention des risques
au SDIS 54, vous êtes confrontés à un nombre très important de
risques. Dites-nous en un peu plus.
Le Service
départemental d'incendie et de secours de Meurthe et Moselle
(SDIS 54) regroupe près de 2 500 sapeurs-pompiers professionnels
et volontaires, agents administratifs et techniques. Ceci induit
une multitude de métiers, de sites et de situations et donc une
multiplicité de risques. On pense bien évidemment aux risques
survenant en opération : les risques routiers (le premier
risque professionnel chez les pompiers – 38 à 40% des accidents
mortels), les risques d’explosion ou de phénomènes thermiques,
les risques chimiques, les chutes de hauteur, ou encore les
risques d’effondrement de bâtiments…
Mais les sapeurs-pompiers, lorsqu’ils ne sont pas en opération,
effectuent un grand nombre de tâches administratives et
techniques (vérification et réparation des véhicules et des
matériels, entretien des casernes, formation des personnels…).
Ils sont également confrontés au panel des risques que l’on
retrouve dans le monde du travail.
D’une manière générale, la prévention des risques dans la
Fonction Publique est une préoccupation récente. La sécurité des
sapeurs-pompiers lorsqu’ils sont occupés en caserne n’échappe pas
à ce constat (moins d’une dizaine d’années). Il reste donc encore
beaucoup à faire. La prévention des risques en opération fait
partie intégrante de la formation d’un sapeur-pompier. En
revanche, la prévention des risques en caserne n’était pas
suffisamment étudiée : on s’est tellement focalisé sur notre
métier, porter secours en côtoyant les risques de toute nature,
que l’on en a oublié que le sapeur-pompier s’expose aussi à des
dangers en dehors des missions opérationnelles !
Vous étiez à Préventica Lyon en juin dernier. Que
recherchiez-vous principalement ?
Je suis surtout venu pour assister au Colloque Sapeurs-Pompiers.
Nous n’avons pas souvent l’occasion de pouvoir assister à un tel
ensemble de conférences consacrées exclusivement aux risques
spécifiques de notre profession de sapeur-pompier. Je me suis
déplacé à Lyon durant deux jours pour assister à un maximum
d’interventions mais aussi rencontrer les professionnels de la
prévention : je voulais voir ce qui se faisait en terme de
formations, logiciels de formalisation du Document Unique,
équipements de travail spécifiques.
Préventica me semblait donc être une opportunité intéressante
pour rencontrer d’autres professionnels de l’incendie, des
homologues de la Fonction publique ou l’Institution Prévention.
Quel est le bilan de ces deux jours à
Préventica ?
Très positif. J’ai noué des contacts avec d’autres SDIS et
assisté à des conférences de qualité, animées par des
professionnels de la prévention. J’attendais particulièrement
l’exposé relatif aux « accidents, maladies et responsabilités
pénales » : j’ai beaucoup appris dans le domaine juridique
au cours de cette conférence. Les retours d’expériences des
autres SDIS ont donné lieu également à des échanges très
constructifs. Il est important que les différents services
départementaux puissent se rencontrer pour partager leur
expertise et leurs expériences de certaines situations
spécifiques survenant dans les casernes ou en opération. A ce
titre, Préventica est un lieu d’ouverture pour notre profession.
Avez-vous l’intention de revenir sur un autre
salon ?
Certainement. Mon métier implique de se tenir au courant des
évolutions et Préventica permet d’aborder toutes les
problématiques en un seul lieu.