Présentez-nous le SNES en quelques mots
Le SNES a fêté ses 20 ans en 2012, c’est la première organisation
professionnelle qui a été créée pour représenter les entreprises
de la branche sécurité privée. Nous comptons près de 200
adhérents, entreprises de toutes tailles, mais principalement des
PME, représentant environ 35 à 40 000 salariés. Notre engagement,
c’est d’apporter des services à nos adhérents et de défendre au
mieux leurs intérêts auprès des pouvoirs publics et au sein des
différentes commissions consultatives auxquelles nous
participons.
L’ANAPS, Alliance Nationale des Activités de Sécurité
Privée, a été officiellement créée début 2013 pour donner plus de
poids à la représentation de la profession et pourtant le SNES
n’a pas voulu y adhérer. Pourquoi ?
Le SNES a été à l’origine de ce projet d’alliance des
organisations professionnelles représentatives des différentes
activités du secteur de la sécurité privée. Nous voulions en
faire un lieu de discussions et d’échanges sur les grands enjeux
de notre profession, tout en respectant la liberté d’opinion et
d’action de chacun des membres fondateurs. Nous souhaitions que
la position de nos adhérents soit respectée à l’égal de celle des
grands groupes de sécurité privée. Lors de la rédaction des
statuts, ce point fondamental de nos exigences n’a pas été
respecté. La question de notre adhésion à l’ANAPS a fait alors
l’objet d’un débat au sein du SNES et nous l’avons même soumis au
vote de l’Assemblée Générale qui s’est prononcée contre.
Quelles sont les positions du SNES sur la réforme du
Livre VI du Code de la Sécurité Intérieure ?
Le SNES fait partie depuis l’origine des groupes de travail qui
contribuent à ce projet de réforme et participe activement aux
débats. Dans une lettre de cadrage adressé à Manuel Valls,
Ministre de l’Intérieur, début janvier, le SNES s’est clairement
prononcé sur certains points essentiels de la réforme.
Nous demandons en premier lieu que soit prise en compte la
sécurité incendie dans le champ d’application des activités de
sécurité privée. Nos militons également en faveur d’un
encadrement renforcé du CNAPS sur les activités de sécurité
privée s’exerçant sur la voie publique.
Concernant le volet des conditions et modalités d’exercice, les
garanties financières demandées aux entreprises doivent être
modulées afin de ne pas exercer de contraintes trop fortes. Et
nous avons exprimé notre opposition à la mise en œuvre d’un
dispositif de qualifications que nous estimons inefficace alors
qu’il existe déjà un système de certification dont le SNES a été
l’élément moteur (QUALISECURITE et Certification NF)
Enfin, nous souhaitons que soit débattue de façon plus
approfondie l’obligation de port de tenues uniformisées.
En ce qui concerne le secteur de la formation, qui est un point
central de la réforme, le SNES se positionne clairement en faveur
d’une obligation de formation continue, avec certaines réserves
concernant les habilitations des organismes de formation.
Nous avons émis également un certain nombre de propositions sur
le fonctionnement et les missions du CNAPS.
Cette réforme est fondamentale pour nos entreprises et nous
sommes donc très impliqués pour que le projet aboutisse dans les
meilleures conditions.
D’autres chantiers en cours pour les mois à venir
?
J’agis dans la continuité de ce qui a été précédemment entrepris
par les instances dirigeantes du SNES. Sur le plan social, nous
sommes engagés sur la création d’une complémentaire maladie pour
notre branche professionnelle. Par ailleurs, la qualité des
relations que nous pouvons avoir avec les donneurs d’ordre est
toujours une préoccupation majeure du SNES et nous travaillons
sur ce sujet dans une commission pilotée par la DISP (Délégation
Interministérielle à la Sécurité Privée). Nous avons signé une
charte de bonnes pratiques avec la SNCF mais nous devons
poursuivre ce travail de sensibilisation des donneurs d’ordre.
Trop d’entreprises respectant leurs obligations légales et
fiscales sont en difficulté du fait de la concurrence déloyale de
prestataires aux pratiques douteuses.
En savoir plus :
• Site
internet du SNES
• Les positions et propositions SNES
sur l’avant-projet de révision du Livre VI du « Code de la
Sécurité Intérieure » et la lettre préambule à Manuel Valls,
Ministre de l'Intérieur, janvier 2013
Document mis en ligne en février 2013