Pouvez-vous nous présenter votre société ?
Le laboratoire Cotral est une entreprise créée il y a une
quinzaine d’années en Basse-Normandie (Condé-sur-Noireau, à 50 km
au sud de Caen). Elle emploie aujourd’hui 130 personnes en
France, en Suisse, en Belgique et au Luxembourg : le siège
social et le laboratoire de recherche restent en France. Nous
sommes fabricants et distributeurs de nos produits. En
fait, notre métier est double. D’un côté, nous mettons à
disposition des salariés des protections auditives personnalisées
(appelées aussi « bouchons moulés »). Nous sommes aussi
un organisme de formation spécialisé dans le domaine du bruit
(formations et fourniture de supports pédagogiques tels CD-ROM,
affiches…). Notre credo est de protéger la santé des salariés
exposés au bruit.
En quoi vos produits participent-ils à la santé et la
sécurité des salariés ?
Il faut savoir que la surdité est une maladie. Elle correspond à
la destruction des cellules de l’oreille, causée par l’exposition
à un volume de bruit trop important ou un volume plus modéré sur
une trop longue période. Lorsque l’on a perdu l’audition, les
dégâts sont irréparables et il n’existe pas encore d’appareillage
susceptible de pallier au problème. Par ailleurs, la surdité est
l’une des maladies professionnelles qui coûte le plus cher aux
entreprises et à la collectivité.
Or dans bon nombre d’entreprises, les salariés ont à leur
disposition des bouchons d’oreilles jetables ou des casques. Ces
solutions standards ne correspondent pas à toutes les
morphologies d'oreille ni à toutes les situations personnelles
des salariés exposés. Il y aussi les "bouchons d'oreilles"
classiques qui n'apportent qu'une solution de filtration du bruit
de type environnemental. C'est à dire que dans un atelier, tous
les salariés auront le même filtre. Notre avantage, par rapport à
ces produits, est de proposer une personnalisation totale de la
protection : celle-ci est adaptée à l’utilisateur au niveau
anatomique (fabriquée sur mesure) et dotée de filtres
personnalisés à l’environnement sonore et au passif auditif de
chaque salarié. Ainsi, nos bouchons d’oreilles peuvent être
portés en permanence sans aucune gêne.
Les entreprises prennent t-elles davantage conscience
maintenant des dangers du bruit ?
Oui, on peut dire que la protection auditive des salariés est
d’avantage au centre des priorités dans les entreprises. La
réglementation à ce sujet s’est durcie en 2006 : à partir de
80 décibels, l’entreprise doit mettre en place des protections et
sensibiliser le personnel ; à partir de 85, les protections
auditives sont obligatoires et les salariés doivent recevoir une
formation. Les entreprises ont donc dû s’équiper pour respecter
la loi. Et comme il est insuffisant de fournir des équipements si
l’on explique pas les enjeux en terme de santé et de sécurité,
nous avons mis en place des cursus de formation pour
expliquer les dangers du bruit sur la santé et l’importance de
porter, en permanence, une protection adaptée. Nous sommes
persuadés que les progrès des équipements de protection auditive
en terme de confort ont aussi contribué à faire accepter leur
utilisation quotidienne dans l’entreprise.
Vous comptez parmi les fidèles exposants des Salons
Préventica. Que vous apporte l’événement ?
Nous aimons innover et apprécions les gens qui innovent : à
ce titre Préventica est incontournable. Il s’agit d’un événement
important, bien organisé et bénéficiant d’une belle
notoriété. Le salon est très porteur pour nous en terme de
visibilité et de contacts. Nous y rencontrons nos clients, de
nombreux prospects et d’autres professionnels intervenant dans le
domaine des EPI et susceptibles de devenir des partenaires.
Vous serez présents sur les deux éditions
2010 ?
Bien sûr.
Peut-on s’attendre à quelques nouveautés ?
Certainement ! Le domaine de la protection auditive est en
perpétuelle évolution. Notre laboratoire de recherche travaille
sur l’amélioration des systèmes existants mais aussi au
développement de nouveaux matériaux et systèmes de filtration.
Nous présenterons des nouveautés à Marseille, mais il est encore
trop tôt pour vous en parler.