Préventica - Pouvez-vous nous présenter UTC
FIRE ET SECURITY SERVICES ?
Stéfan FALOMIR – La société regroupe plusieurs
marques opérant dans les domaines de la sécurité incendie :
CHUBB, leader en sécurité incendie et sûreté/malveillance; SICLI,
nº 1 français des métiers de la prévention, de l'extinction
et de l'évacuation, COFISEC, prestataire de conseil et de
formations en sécurité partout en France…
UTC FIRE ET SECURITY SERVICES répond aux problématiques métier de
la détection,
extinction et formation incendie.
Nous sommes nº 1 des métiers de l’extinction et nº 2 de la
détection incendie. La société emploie 3 300 personnes et
compte 29 implantations en France.
Prév. - Qu’est-ce qui explique cette position de
leader ?
S.F. - Notre force est triple. D’une part, nos
marques sont reconnues sur le marché. Par ailleurs, nos agences
sont implantées sur l’ensemble du territoire ce qui nous
permet de proposer un service de proximité et d’être
réactifs.
Enfin, nous développons une offre globale, ce qui constitue
aujourd’hui la clé de la compétitivité. La tendance est à la
réduction des coûts, même en matière de sécurité et de détection
incendie. On nous demande une amélioration constante de nos
offres, au meilleur prix possible. Ce constat est aussi l’une des
raisons de notre organisation : le marché est
particulièrement obligataire, mais le coût l’emporte parfois sur
l’objectif final, à savoir la protection des biens et des
personnes. Proposer une offre globale est encore la meilleure
façon de s’en sortir.
Prév. - Qu’est-ce que la nouvelle réglementation sur le
remplacement des détecteurs de fumée ioniques (DFCI)* va changer
pour vous?
S.F. - Nous attendons ce cadre réglementaire
depuis trois ou quatre années. Nous avons donc eu le temps
d’anticiper le démantèlement des DFCIchez nos clients. Nous
sommes, cependant, encore loin du compte. Depuis trente ans, plus
de 30 millions de détecteurs ioniques ont été installés dans les
entreprises. De plus, jusqu’à l’obligation réglementaire, les
responsables étaient plutôt réticents à remplacer des systèmes en
bon état (le démantèlement à un coût !). Les choses vont
sûrement s’accélérer maintenant. D’une part, parce que c’est
obligatoire. D’autre part, parce que les professionnels du
secteur, regroupés dans l’association Qualdion accompagnent et
facilitent l’application de l’arrêté ministériel. Mais aussi,
parce que cette réglementation rejoint un autre enjeu, majeur
actuellement : celui du développement durable. En effet, le
terme « radioactif » fait peur et s’oppose à la notion
de protection durable de la santé des hommes et de la
planète.
De son côté, le groupe UTC propose déjà des solutions de
récupération des mousses et poudres d’extincteur. Nous sommes
engagés de longue date dans une démarche de développement
durable. Plus qu’une simple anticipation de tendance, c’est une
véritable culture d’entreprise chez nous.
Retrait, remplacement, destruction des détecteurs ioniques… On
constate que le chantier des DFCI est vaste, et en tant que
leader du secteur, nous avons bien entendu un rôle à jouer.
Prév. – Est-ce l’enjeu de cette année 2012 pour votre
profession ?
S.F. -Il s’agit d’un enjeu important, mais ce
n’est pas le seul. Nous attendons également des modifications
réglementaires auxquelles il faudra s’adapter. En France, la
législation évolue souvent en fonction de la sinistralité. Or,
2011 a connu plusieurs incendies spectaculaires dans des ERP qui
auront sûrement pour conséquences de modifier la loi en la
matière.
Mais, l’objectif premier pour les entreprises du secteur réside
assurément dans la réponse la plus parfaite aux évolutions et
exigences du marché. La crise économique réduit la quote-part
disponible pour les équipements de sécurité et accélère encore le
penchant des clients pour une offre globale. La compétitivité va
se jouer sur les services plus que sur les matériels. D’autant
plus que le secteur de l’incendie est mature : les systèmes
n’ont pas connu de révolution au cours des dernières années, les
extincteurs sont des produits finalisés et les leaders du secteur
proposent tous des produits de qualité. Il faut se démarquer
autrement. Chacun de nos collaborateurs doit penser UTC dans sa
globalité pour exploiter au mieux notre panel d’offres.
Prév. – Est-ce dans cette optique que vous participez à
Préventica ?
S.F. – Oui bien sûr. Nous souhaitons faire
connaître au plus grand nombre, clients comme prospects, la
qualité et l’étendue de notre gamme de produits et services, et
rencontrer les professionnels du secteur. Notre cible client est
large, comme le visitorat de Préventica. L’incendie et la
sureté/malveillance intéressent tous les secteurs d’activité du
privé et du public. À titre d’exemple, UTC fournit des
extincteurs à la petite PME comme aux grandes multinationales,
des systèmes de détection incendie aux gros ERP et à l’industrie.
* Arrêté interministériel du 18 novembre 2011 qui impose le recensement, le retrait progressif et le remplacement de tous les détecteurs de fumée à chambre d’ionisation (DFCI) – article preventica.com du 06 janvier : actu-enbref-detecteur-fumee-ionique-3060112.php