Quelle est le rôle de la DGSI ?
Dans le cadre de nos activités, nous avons pour mission,
notamment, la protection du patrimoine technique informationnel
et scientifique, ce qui a pour trait de faire des accompagnements
au niveau du secteur industriel de toute taille, de la start-up
jusqu’aux grands groupes, mais aussi d’accompagner les
institutionnels, les collectivités locales et territoriales.
Sur quoi portait votre intervention lors de Préventica
?
Nous avons choisi de faire un focus sur la rançongiciel, une
cybermenace qui est très forte aujourd’hui, même au niveau
mondial. Ce type d’attaque est devenue exponentielle suite à la
crise sanitaire, par peut-être une petite désorganisation des
acteurs économiques. Je pense notamment à la mise en place du
télétravail qui a généré de nouvelles vulnérabilités au sein de
ces structures.
Quel message voulez-vous adresser aux entreprises
?
Il faut mener des actions préventives, avant toute attaque. Ne
pas attendre d’être attaqué pour réagir. Il faut sensibiliser ses
personnels, mais aussi avoir plusieurs sauvegardes à jour qui
sont placées à différents endroits et surtout prévoir un plan de
remédiation suite à une attaque, qui va permettre de reprendre
l’activité au plus vite.
Lors de vos sensibilisations, quelles remarques,
questions reviennent souvent ?
Nous remarquons beaucoup de surprise dans nos auditoires.
Beaucoup de personnes qui n’avaient pas forcément pris en compte
cette menace. Nous avons aussi des remarques sur des choses assez
automatiques, comme ne pas plugger son téléphone portable sur son
ordinateur professionnel, etc.
Il y a encore ce manque de maturité que l’on peut constater au
quotidien dans le cadre de nos échanges avec le secteur
économique.
Le sujet évolue-t-il dans les esprits ?
Aujourd’hui, il y a une prise en compte de la menace, on en a
conscience. Par contre les actions à mener ne suivent pas
toujours. On retarde ou on met en place des actions mais de
manière désordonnée.
La gestion des cybermenaces doit vraiment être une vraie
politique mise en place, avec une gouvernance précise, avec ses
besoins, ses risques, ses sensibilités.