Le 9 novembre a marqué un tournant important pour vous,
expliquez-nous.
Effectivement, le 9 novembre, la Mutuelle Générale de la Police
est devenue la MGP. Un changement de nom qui marque un virage
stratégique dans notre positionnement.
Historiquement, la Mutuelle Générale de la Police couvrait les
agents du périmètre du ministère de l’Intérieur puis nous avons
élargi ce périmètre à la sécurité privée. Aujourd’hui la MGP se
positionne comme la seule mutuelle nationale couvrant toutes les
forces de sécurité, y compris le personnel pénitentiaire, la
douane et les policiers municipaux.
Quelles sont les actions menées par la MGP en termes de
prévention des risques professionnels ?
Au-delà de l’aspect mutuelle santé et prévoyance, la MGP accorde
une grande importance à la prévention santé et au bien-être au
travail.
Comme dans tout secteur d’activité, les professionnels de la
sécurité sont exposés à des risques professionnels avec des
spécificités que nous prenons en compte pour programmer nos
actions.
Parmi ces spécificités, il y a en premier lieu les horaires de
travail atypiques. Le travail de nuit, le travail décalé
soumettent les organismes à rude épreuve et peuvent générer des
effets sur la santé : troubles du sommeil, risque
cardiovasculaire… Nous proposons à nos adhérents un coaching
sommeil et alimentation afin qu’ils puissent mieux gérer ces
situations de travail.
Les TMS sont également un risque professionnel que l’on n’associe
pas forcément immédiatement à nos métiers. Pourtant le port
d’équipements lourds, les postures contraignantes auxquelles sont
soumis les agents font que les TMS sont en augmentation constante
dans le secteur de la sécurité. Nous prévoyons de mettre en place
très prochainement des actions de sensibilisation et de formation
sur ce sujet.
On parle beaucoup actuellement de suicides de policiers,
comment prenez-vous en compte la problématique des risques
psychosociaux ?
Effectivement, c’est un sujet douloureux et complexe. Nous voyons
affluer beaucoup d’agents en souffrance qui ont besoin d’être
accompagnés. Nous avons mis en place depuis 4 ans une
consultation téléphonique, dénommée RPS (Réflexe Prévention et
Solidarité) accessible 7j/7 et 24h/24. Cette consultation est
accessible à tous, adhérents ou non. Au bout du fil, des
psychologues cliniciens prennent en charge les appels pour
écouter et tenter d’apporter des solutions. Parallèlement nous
avons formé 200 correspondants dépendant du ministère de
l’Intérieur. Ces correspondants agissent comme des sentinelles et
sont chargés de détecter des personnes qui ont besoin d’aide et
d’alerter leur hiérarchie. Ce dispositif va être prochainement
étendu à l’intégralité des structures dans lesquelles nous
intervenons.
