Comment se présente votre kit « Simulation des situations de travail : Une méthode pour co-construire le changement » ?
C’est un outil qui veut permettre de rentrer pas à pas dans les démarches de simulation, en vue d’une transformation dans l’organisation. Il est divisé en deux grandes parties. Une première, centrée sur la découverte, qui permet de présenter la simulation, la définir, montrer ses supports… mais aussi d’aborder ses conditions de mise en œuvre. Et une deuxième partie, qui porte l’application de la démarche, en restant sur des aspects méthodologiques.
La concrétisation de la simulation est propre à chaque entreprise, à chaque projet. C’est une méthode adaptable au site, aux objectifs, mais aussi aux ressources disponibles pour construire le changement. Il y a tout d’abord une phase d’état des lieux, de diagnostic. Nous allons essayer de savoir ce que le projet de réorganisation va apporter en termes d’activités. Ensuite, nous allons chercher à identifier des situations de travail concrètes qui peuvent être impactées par le projet. Enfin, la simulation à proprement parler peut prendre place ; nous allons discuter du projet à travers le prisme de ces situations de travail. Il existe plusieurs supports, mais nous utilisons généralement un objet intermédiaire qui vient réincarner les situations identifiées. Donc cela peut être une maquette, s’il s’agit d’aménager un espace. Il peut aussi y avoir des formes comme le jeu de rôle, qui permet d’enclencher d’autres types de réflexion et de discussion. Mais plus globalement, c’est une discussion collective pour envisager concrètement les changements.

Quels avantages possèdent les outils de la simulation pour entamer des changements dans les organisations ?
On constate que la plupart des démarches de changements se font de manière assez descendante, dans une logique adaptative. Les organisations cherchent à sensibiliser, à former les salariés en espérant qu’ils s’adaptent aux nouvelles manières de faire. Ce type d’accompagnement aux transformations fait l’impasse sur le travail des salariés, ce qui a pour conséquences un allongement du temps d’adaptation et une acceptation limitée des réorganisations imposées. L’idée de ce kit et de la simulation, c’est d’envisager des méthodes de co-construction du changement plus « démocratiques », qui impliqueraient les différentes parties prenantes. C’est une démarche qui permet de construire le changement de manière plus collective, à partir de situations concrètes. C’est aussi une démarche vivante et dynamique, puisqu’on rejoue aussi physiquement la situation. Il peut donc y avoir un aspect ludique et pédagogique en fonction des supports de simulation utilisés. La discussion est ainsi facilitée, les projets peuvent être pensés à plusieurs, et chacun se sent plus engagé dans la réorganisation, puisqu’il y a pris part.

Quelles sont vos attentes aujourd’hui ? Comment devrait évoluer votre publication ?
Le lancement du kit est encore très récent, donc nous ne possédons pas de chiffres précis sur ses résultats dans des réseaux externes au nôtre. Néanmoins, nous avons eu de premiers retours assez positifs, sur la facilité d’utilisation et d’appropriation de notre outil notamment. Nous avons aussi constaté qu’il était utilisé dans le cadre de projets très variés. Pour la suite, nous allons continuer à communiquer sur ce kit, mais nous avons également mis en place un questionnaire numérique sur notre site pour recueillir les retours d’expérience. Notre objectif, c’est de continuer à le mettre à jour régulièrement, à partir de cas concrets, pour évoluer dans le bon sens.

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