Pouvez-nous nous présenter le FESU en quelques mots ?
Le Forum Européen pour la sécurité Urbaine a été créé en 1987. C’est un réseau européen de collectivités territoriales qui rassemble 250 villes et régions de 16 pays avec pour objectif d’échanger autour des problématiques de sécurité. Si au départ le FESU se consacrait essentiellement aux questions de sécurité urbaine, on y traite aujourd’hui de plus en plus de sécurité civile, car la responsabilité d’un élu est de protéger la sécurité de ses concitoyens, aussi bien contre des actes de malveillance que des catastrophes naturelles.

Vous allez animer le 8 octobre à Préventica Marseille une conférence sur les coopérations transfrontalières, quel message souhaitez-vous faire passer ?
Effectivement nous organisons cette conférence sur les coopérations transfrontalières qui présentera trois grands projets : la coopération franco-belge au travers d’ALARM, la coopération franco-italienne sur la prévention sismique et les catastrophes routières et enfin la coopération franco-allemande pour la prévention des pollutions sur le Rhin et les fleuves avec le Bateau Europa 1.
Les catastrophes et les risques ne connaissent pas de frontière et nous devons être en capacité de mobiliser des secours à travers différents pays et de se porter assistance mutuelle. Ces exemples de coopération réussie, présentés par leurs initiateurs, permettront de comprendre le cheminement, les écueils auxquels il a fallu faire face et les conditions du succès.
Nous espérons y attirer un large public concerné par les questions de sécurité civile : pompiers, élus, médecins urgentistes etc… et pourquoi pas, susciter d’autres coopérations.

Un 2e atelier organisé par le FESU le 9 octobre sera lui consacré à la coopération en matière de lutte contre le terrorisme
Suite à l’attentat de Nice en juillet2018, quatorze villes européennes qui avaient elles aussi connu des attaques terroristes se sont unies au travers du projet PacteSur. Le noyau dur de ce projet est constitué par les villes de Nice, Liège et Turin. Les trois axes de travail du projet sont l’aménagement du territoire urbain - comment sécuriser la ville sans la bunkériser - , la prévention de la radicalisation – comment agir, déceler des signes de radicalisation et accompagner les jeunes dans les écoles, les centres de jeunes, etc -  et l’action policière. Nous ferons ainsi un focus sur la création à Nice d’un centre de formation des policiers municipaux ouvert à toutes les polices européennes, ce centre devant ouvrir quelques jours après cette conférence.

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