Pouvez-vous nous présenter l’APHP–Hôpital Necker en
quelques mots ?
L’Hôpital Necker est un établissement de court séjour - la durée
moyenne d’hospitalisation est de 5,2 jours - comptant environ 600
lits. Les deux tiers de ses lits sont pédiatriques. Nous
disposons d’un important plateau technique et de services
médicaux très spécialisés. Nous accueillons, en outre, une
vingtaine d’unités de recherche (INSERM, INRS…).
Vous êtes inscrit à Préventica Marseille 2010. Est-ce
votre première visite ?
Non. Il s’agit de ma seconde visite. Je suis venu à Bordeaux il y
a quelques années. Je ne peux pas me déplacer à chaque fois, mais
il y a un représentant de l’Hôpital Necker sur chaque édition.
Préventica est un incontournable pour nous.
En quoi le salon est-il utile à l’APHP–Hôpital Necker
?
Préventica est une veille technologique indispensable à notre
profession : le salon aborde l’ensemble des aspects de la
prévention des risques professionnels et propose de nombreuses
innovations dans tous les domaines. En tant que préventeur,
toutes les thématiques abordées par le salon m’intéressent, même
si mes fonctions me portent plus particulièrement vers la
prévention du risque chimique. Il est, par ailleurs, intéressant
de pouvoir échanger avec les fournisseurs, des industriels, les
organismes de prévention et nos homologues d’autres
établissements. Ces rencontres permettent de créer du lien,
indispensable pour évoluer dans nos professions. Comme lors de ma
première visite, je suis également inscrit à certaines
conférences : le Congrès, de qualité, permet de faire le
point avec des experts sur des thématiques précises.
Que recherchez-vous en priorité sur la
manifestation ?
Comme je vous l’expliquais, jusqu’à présent, je m’intéressais à
toutes les thématiques. Concernant Préventica Méditerranée 2010,
je suis particulièrement concerné par la thématique
«établissements de soins». Il est positif que Préventica place
cette année la thématique au cœur des débats. Les personnels de
soins sont exposés à de nombreux risques – l’Hôpital est une
petite ville – et pas seulement au risque infectieux. Durant de
nombreuses années, on ne s’est guère préoccupé que du risque
infectieux, oubliant par exemple que les personnels hospitaliers
manipulent un grand nombre de produits dangereux. Les choses
évoluent, mais trop lentement à mon goût. Je pense que le
développement sur Préventica de sujets tels que la prévention des
risques chimiques, biologiques, de manutention,
des TMS ou des risques psychosociaux dans les hôpitaux est très
attendu. De mon côté, je vais sûrement m’entretenir en priorité
avec les professionnels de la prévention du risque
chimique : ils sont nombreux, car cette question englobe de
multiples aspects (sécurité incendie, stockage, hygiène et
gestion des déchets…) et impacte sur les biens, les personnes et
l’environnement. Bien entendu, je vais également être vigilant
quant aux innovations dans les autres domaines pour mes
homologues des autres services de prévention de Necker.
Comment préparez-vous votre visite ?
Le développement de cette nouvelle thématique m’a incité à
m’investir davantage dans l’organisation de l’événement. Mon
expérience des risques en milieu hospitalier s’avère utile et il
me paraissait important de me mobiliser autour de cette
question : on n’en a que peu l’occasion et il y a tant à
faire. Je suis convaincu qu’il faut avoir une approche
transversale de ces risques dans les établissements de soins.
Tous les acteurs impliqués doivent pouvoir communiquer pour
progresser. C’est assurément la force de Préventica d’être
capable de proposer une telle réflexion globale. Un comité de
pilotage, auquel je participe, réunit actuellement un grand
nombre d’intervenants qui exposeront leur point de vue ou feront
part de leurs actions. J’interviendrai moi-même sur la question
du risque chimique sur les biens et sur celle de la gestion des
déchets dangereux.