Quel service propose votre entreprise ?
Notre mission est de mettre en sécurité les vélos. Nous sommes
souvent sollicités par les Services santé et sécurité des grandes
entreprises, qui constatent une hausse des accidents du travail
sur le trajet domicile-travail à vélo.
Comment cela est-il organisé au sein des sociétés et
groupes concernés ?
Nous réalisons tous les points de sécurité inhérents au vélo : la
transmission, le frein, la pression des pneus, le jeu de
direction, pour que la personne qui se rend au travail soit en
sécurité sur la route. C’est l’employeur qui finance ce service à
ses collaborateurs dans le cadre d’actions QVT ou RSE. Nous nous
déplaçons au niveau du parking à vélo des employés pendant toute
une journée. Nous prenons en charge jusqu’à 20 vélos sur une
journée. Nous formons également dans les entreprises à la
sécurité cycliste. Nous expliquons les situations à risques, et
les bons comportements et équipements à adopter.
Pourquoi sensibiliser sur la sécurité à vélo
?
Bien souvent les gens ne prennent le temps de contrôler leur
vélo. Ils n’en prennent pas particulièrement soin. Cela pose des
problèmes de sécurité. Car la plupart des vélos que nous avons
entre les mains sont en très mauvais état.
Quel intérêt représente votre service pour les salariés
et l’employeur ?
Les bénéfices sont multiples : bien-être au travail facilité,
réduction du stress, temps de travail gagné. Et ce, sans que les
salariés n’aient à payer et à se déplacer. L’employeur a tout à y
gagner, car favoriser le vélo d’entreprise devient très important
pour les collaborateurs. Nos services permettent de valoriser la
marque employeur.
Vous êtes engagés à la fois pour l’environnement et pour
l’insertion ?
En favorisant le vélo, une entreprise va améliorer son empreinte
carbone, car elle va décarbonner ses moyens de transports. Mais
nous sommes surtout un atelier qui prend soin des vélos et des
personnes qui le réparent. Nous proposons des parcours adaptés
aux personnes en difficulté sociale ou professionnelle, et les
accompagnons pour faciliter leur retour à l’emploi. Pour les
personnes réfugiées que nous employons, nous finançons également
des cours de français. Plus généralement, notre accompagnement (y
compris administratif) permet à la personne de régler les
problèmes qui l’empêchent de s’intégrer dans le monde du travail.
Ce fut important pour nous dès le départ. Nous ne nous voyions
pas aborder l’entreprenariat sans ce volet social.
Avez-vous des projets à l’avenir ?
Évoluant à Paris, nous devrions nous étendre dans d’autres villes
de France en 2024, notamment Lyon et Rennes. Nous comptons aussi
développer un service de vélos reconditionnés.