Comment s’est créé votre laboratoire ?
À l’origine, le laboratoire a été créé dans le cadre de la
formation des hygiénistes du travail, qui est un poste très
répandu en Amérique du Nord. Nous avions constaté un besoin de
formation pour ce secteur dans les milieux privés comme publics,
d’où la mise en place d’une maîtrise (master, en France) d’une
option « hygiène du travail » développée avec des intervenants du
milieu, des académiciens, etc.
En développant cette formation, un volet est rapidement apparu ;
l’enseignement pratique. On y retrouve des études de cas sur le
terrain, et une vraie maîtrise des outils de mesure. C’est ce qui
nous a poussés à la création de ce laboratoire, pour donner aux
étudiants un accès à des choses très concrètes et leur accorder
de nouvelles compétences.
Quelles ont été ses évolutions majeures en 10 ans
?
Chaque année, nous essayons de bonifier ce laboratoire. Tout
d’abord en investissant régulièrement dans de nouveaux
équipements, pour que les étudiants soient formés aux outils
qu’ils vont retrouver dans le milieu professionnel. Récemment,
nous avons notamment investi dans de nouveaux microscopes
optiques, des dosimètres de bruit, des pompes d’échantillonnage…
Nous réalisons un travail important de veille pour que tous nos
instruments dédiés à l’hygiène du travail soient constamment mis
à jour.
Bien sûr, le laboratoire prend parfois certaines directions dans ses recherches. Nous avons notamment beaucoup travaillé sur la thématique des nanomatériaux ces dernières années, dans le cadre des expositions professionnelles.
Actuellement, nous sommes sur un projet qui vise à évaluer par
méthode infrarouge les concentrations de silice cristalline
quartz. Nous travaillons également sur la qualité de l’air,
notamment sur l’exposition aux chloramines dans les piscines.
Pour ces recherches, nous entretenons de nombreux liens avec des
chercheurs français.
Quel avenir pour votre laboratoire ?
Nous allons continuer l’acquisition de nouveaux équipements et
poursuivre pendant au moins cinq ans les travaux évoqués
précédemment. Mais nous suivons également de très près
l’émergence et les transformations de certaines filières, comme
celles des batteries au Québec. Nous travaillons également sur la
substitution des produits chimiques dans les milieux du travail
par des solvants verts. Nous sommes par ailleurs ouverts aux
collaborations à l’international, même pour de la formation.
Notre objectif étant de toujours améliorer l’enseignement et la
recherche en hygiène du travail.
En savoir plus
- Site du laboratoire
- Présentation du laboratoire
- Un laboratoire d'enseignement et de recherche en hygiène du travail à l’UdeM, UdeMNouvelles