Des risques encore mal-identifiés
De nombreuses substances peuvent causer des risques graves tels que brûlures ou irritations de la peau : colles, résines, peintures, enduits, ciments ou décapants, ces produits sont omniprésents dans le BTP. Leurs risques restent cependant mal-identifiés.
Selon une enquête réalisée en janvier :
- seuls 29 % ont reçu une formation effective, dont la moitié réalisée par l’entreprise,
- les répondants identifient le risque immédiat d’exposition aux produits chimiques, mais peuvent plus difficilement identifier les risques à long-terme,
- 64 % des répondants consultent l’étiquette des produits au moins occasionnellement, mais 10 % ne la lisent jamais et 23 % uniquement lors de la première utilisation. Seuls 35 % le font systématiquement avant chaque utilisation.
Concernant le port d’équipement de sécurité, l’étude souligne l’urgence d’une meilleure sensibilisation et d’une formation plus approfondie pour protéger les professionnels du BTP.
Une campagne inédite face au risque chimique
En mai, l’OPPBTP, avec le soutien de la Direction Générale du Travail (DGT), de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et des Services de Prévention et de Santé au Travail (SPST) lance une campagne pour sensibiliser les travailleurs à ce risque.
La campagne se distingue par la mise en place d’un challenge national inédit, dont l’objectif est d’inciter les professionnels à réaliser en ligne l’inventaire des produits chimiques qu’ils utilisent. Chaque produit saisi contribuera à une cause solidaire, en transformant l’action de prévention en un soutien direct à la recherche contre le cancer. Grâce à ce défi unique, alliant sécurité, engagement et solidarité, l’OPPBTP souhaite donner plus de visibilité au risque chimique et mobiliser les entreprises pour leur permettre de mieux identifier le risque et d’adopter les bons réflexes.
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