Jean-Carles Grelier - Député de la Sarthe

Jean-Carles Grelier a qualifié la situation de la santé mentale en France de "scandale sanitaire qui ne dit pas son nom". Malgré la feuille de route lancée en 2018 pour améliorer la prise en charge et l’accès aux soins, beaucoup reste à faire pour répondre à cette crise qui touche tous les Français. Selon lui, une politique publique efficace doit reposer sur trois points : une vision claire, une stabilité politique et une évaluation sur le long terme.

 

“Sans un financement solide et durable, les ambitions de la grande cause nationale risquent de ne pas aboutir.”

 

 

Josiane Corneloup - Députée de Saône-et-Loire

Josiane Corneloup a défendu une approche globale de la santé mentale, incluant des enjeux comme le logement et le travail. Elle a mis en avant le rôle du Conseil local de santé mentale pour coordonner les actions. 

 

“Nous devons partir du terrain pour construire des solutions concrètes, en impliquant les acteurs locaux et en prenant en compte les manques de moyens humains et matériels.”
 

 


Claire Compagnon - Présidente de la commission Recommandations, Pertinence, Parcours et Indicateurs, membre du Collège de la Haute Autorité de Santé (HAS)

Claire Compagnon a évoqué les priorités pour 2025. Parmi elles, l’amélioration des parcours de soins pour les troubles schizophréniques et bipolaires, ainsi que pour les enfants et les personnes âgées

 

“Nous devons élaborer des parcours de soins adaptés et mieux coordonner les acteurs pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patient.”

 


Michel Lejoyeux - Professeur de psychiatrie et d'addictologie à l'Université de Paris, président du Comité national de la psychiatrie

Michel Lejoyeux a souligné l'importance de la psychiatrie dans la grande cause nationale pour la santé mentale. Il a plaidé pour la déstigmatisation des patients et des soignants, dénonçant la perception négative des traitements psychiatriques. Il a aussi alerté sur le manque de moyens, notamment la pénurie de lits et l'absence de reconnaissance pour les professionnels du domaine.
 

“Il est essentiel de reconnaître pleinement la psychiatrie dans le cadre de la grande cause nationale pour la santé mentale.”

 


Didier Meillerand - Fondateur du Psychodon, commissaire général du Forum national de la Santé mentale

Didier Meillerand a mis l’accent sur l'absence de gouvernance forte pour la santé mentale. Il a déploré l'inaction des pouvoirs publics et a lancé le Forum National de la Santé Mentale : un espace destiné à recueillir les attentes des citoyens. Un projet de livre blanc, rassemblant ces contributions, sera remis en 2026 aux responsables politiques, aux institutions et au grand public.
 

“Une grande cause nationale, pour qu'elle vive, il faut une gouvernance. Et nous ne l'avons pas.”

 


Pascal Mariotti - Président de l’Association des établissements du service public de santé mentale (AdESM)

Pascal Mariotti a souligné la crise du modèle de santé mentale en France. Il plaide pour une meilleure organisation régionale et une meilleure coordination entre établissements. Il appelle également à fonder les politiques sur des données concrètes et à réformer l’offre de soins en favorisant la collaboration
 

“La demande des établissements est claire : disposer d’un cadre. Il est important de se poser la question de la manière dont on peut le piloter efficacement.”

 

 

 

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