L'USP estime le coût de cette décision à 1000 euros (salaires de
l’agent, coût pédagogique, surcoût opérationnel pour remplacer
l’agent envoyé en formation) par agent tous les 5 ans. Soit un
coût estimé pour l’ensemble de la profession de l’ordre de 32
millions d’euros par an.
L'organisation professionnelle met en avant un risque de
saturation des organismes de formation pour absorber cette
charge. En outre ceux-ci ne disposent pas encore, selon l'USP, de
tous les formateurs nécessaires pour délivrer les différents
modules notamment celui sur les mesures de prévention du
terrorisme.
L'USP souligne les problèmes posés par la rédaction et le contenu
de cet arrêté qui, de plus, ne correspond pas aux échanges qui
ont pu avoir lieu lors des réunions de concertation en amont de
sa parution.
L'obligation de formation viendrait impacter de façon
déstabilisante l'équilibre financier des entreprises de sécurité
privée.
Par ailleurs, il semble que cette formation sera délivrée avant que l’enquête de police pour le renouvellement de la carte professionnelle ne soit menée. Au regard des chiffres connus actuellement il semblerait donc qu’entre 10 et 15 % des personnes ainsi formées n’obtiendraient pas le renouvellement de la carte professionnelle suite aux résultats de l’enquête menée par les services de l’Etat.
Par conséquent, l'USP avance les propositions suivantes :
- La carte professionnelle est délivrée au titre d’un individu et est une condition indispensable à l’exercice de la profession : cela relève donc d’une démarche de l’agent qui pourrait le financer avec son CPF.
- L’enquête doit avoir lieu avant la mise en formation des agents.