Les rejets des réacteurs nucléaires de Fukushima inquiètent les professionnels français, soucieux des conséquences et risques éventuels de contamination radioactive, suite à un déplacement professionnel au Japon ou une éventuelle contamination radioactive des pièces et des produits en provenance du Japon. Le ministère chargé du travail publie sur le site « Travailler mieux » des informations destinées à clarifier la situation.
Les informations du site Internet « Travailler mieux.gouv.fr », communiquées par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé, sont fondées sur des évaluations de situation réalisées par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) sur la base des informations dont il dispose en provenance du Japon.
L’IRSN est chargé de la surveillance de l’air en matière radioactive. Il s’agit d’y détecter la présence du Césium 137 qui représente les matières radioactives rejetées à longue distance lors d’un accident nucléaire. Les concentrations sont actuellement d’un niveau trop faible pour être détectées par les balises d’alerte du réseau Téléray (mais la surveillance se poursuit). Il n’y a donc aucun danger pour la santé humaine et pour l’environnement.
Ce qui pose davantage problème, ce sont les colis en provenance
du Japon : les pièces et produits importés peuvent être
contaminés en surface par le passage d’un panache contenant des
substances radioactives ou par une manipulation au moyen de
dispositifs eux-mêmes contaminés.
En l’état actuel des connaissances, on considère que le niveau de
contamination est limité (en dehors d’une zone de production
située dans l’environnement de la centrale de Fukushima). Pas de
risques sanitaires donc pour les personnels des entreprises.
Un objet néanmoins contaminé pourrait présenter un risque
contamination interne - inhalation à la suite d’une remise en
suspension des particules radioactives ou ingestion de telles
particules après contact - pour le salarié qui le manipule (aucun
ne risque d’irradiation). Le port de gants jetables est conseillé
en cas de doute.
Des précautions sont prises en amont. Dans l’attente de mesures
harmonisées à l’échelle mondiale, la radioactivité du fret aérien
en provenance du Japon est contrôlée sous la responsabilité de la
compagnie aérienne en charge de ce fret. Une surveillance est
effectuée par palette avec des compteurs Geiger. Un contrôle
positif sur le territoire français entraine la mise à l’écart de
la palette et un traitement spécifique de la sécurité civile en
lien avec l’ASN et l’IRSN (une démarche similaire concernera le
fret maritime : mais le délai d’arrivée sur le sol français
est plus long - 30 jours en moyenne – et préfigure une
atténuation de la radioactivité).
Concernant les produits en provenance de la zone de Fukushima,
les industriels ont également la possibilité de réaliser des
vérifications supplémentaires (il en va de leur responsabilité
individuelle) : contrôle à l’aide d’un contaminamètre adapté
aux iodes, césiums et tellures ; contrôle par frottis sur
des points spécifiques d’accumulation de particules radioactives
(identification au cas par cas).
Quant aux professionnels revenants du Japon et susceptibles d’avoir été exposés à des rayonnements ionisants, une procédure particulière leur est applicable. Ils peuvent notamment contacter la cellule médicale de l'IRSN. Notons tout de même que leur présence dans l’entreprise à leur retour ne pose pas de problème.
Pour plus de renseignements, une plate-forme de l’IRSN répond aux
questions du public relatives à l’accident de Fukushima, la
radioactivité qui en découle et ses conséquences pour les
Français.
L’INRS consacre également un dossier à la conduite à tenir
lorsqu’on revient du Japon et les procédures de vérification des
colis en provenance de ce même pays.
Plus d’infos :
- http://www.inrs.fr/inrs-pub/inrs01.nsf/IntranetObject-accesParReference/INRS-FR/$FILE/fset.html
- http://www.travailler-mieux.gouv.fr/Informations-relatives-aux-risques.html
- http://www.irsn.fr/FR/Documents/home.htm