Le ministère de l’Écologie, du Développement durable, des
Transports et du Logement (MEDDTL) et l’ADEME (Agence de
l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ont organisé les
6 et 7 avril derniers les premières assises de la qualité de l’air. L’un des
objectifs visés par ces rencontres était de diffuser le plus
largement les connaissances et solutions pour diminuer les
pollutions et maintenir une qualité d’air acceptable,
conformément aux directives européennes et du Grenelle de
l’Environnement.
À cette occasion, de nombreux experts sont intervenus et ont
partagé leur expérience en matière de réduction des émissions
polluantes. On a pu s’apercevoir que des solutions
existent : efficaces, peu couteuses elles pourraient
permettre à l’ensemble des secteurs d’activité de limiter leurs
émissions.
L’agriculture notamment, qui compte pour 20 à 30% des émissions
de particules et 99% des émissions d'ammoniaque, a mis au point
de nombreuses solutions pour réduire la pollution atmosphérique.
L’élevage devrait être le premier secteur à en bénéficier :
ensemencement des litières d'élevage par des microorganismes,
abreuvage des animaux par goutte-à-goutte (permet une
économie d'eau et une moindre fermentation des litières),
modernisation de la ventilation des hangars d'élevage… Ces
mesures, réduisant fermentation et bactéries en suspension dans
l’air, devraient permettre, outre les bénéfices pour
l’environnement, de maintenir les animaux et les agriculteurs en
meilleure santé.
En matière de culture, des axes d’amélioration ont également été
définis : ils résultent d’une modification de l’organisation
(lier conditions climatiques et certaines activités), de
solutions techniques et culturales (mettre des couverts végétaux
pendant les intercultures pour ne pas laisser les sols nus...).
L’industrie n’a pas été oubliée lors des assises. Et la prise de
conscience ne doit pas concerner uniquement les raffineries et
les grands groupes. Les PME ont également un rôle à jouer et des
solutions leur sont proposées : changements des chaudières
très polluantes (les modèles les plus avancés technologiquement
favorisent, en outre, les économies d’énergie), réorganisation du
travail…
Enfin, le développement de nouveaux modes de chauffage, modernes
et performants ainsi que la construction de bâtiments à énergie
positive donneront l’opportunité à l’ensemble des activités
d’agir, à leur mesure, sur les principaux polluants
atmosphériques et d’améliorer la qualité de l’air.
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