Maux contemporains des salariés, les troubles musculo-squelettiques (TMS) inspirent fabricants de mobilier et aménageurs d'espaces. S'appuyer sur l'avis d'ergonomes pour adapter les postes de travail est devenu un enjeu capital pour garantir plus de bien-être sur le lieu de travail.
Depuis 2007, 84 % des Français déclarent souffrir de maux associés à un poste de travail mal adapté. Les douleurs dorsales arrivent en tête (57 % des personnes interrogées). Ensuite viennent les douleurs à la tête (42 %), aux épaules (33 %) et enfin au cou (39 %).
Ces résultats sont issus d'une étude européenne réalisée par GMI
en juillet-août 2010 (plus de 3 000 interviews réalisées en
Grande-Bretagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne et en
France - l'échantillon français comprenait 505 employés âgés de
18 ans et plus) et lancée par Fellowes. Ils révèlent l'ampleur
des troubles musculo-squelettiques (TMS) au travail.
Constat inquiétant, 83 % des entreprises n'ont pas respecté
leur obligation de fournir un espace de travail adéquat à leurs
salariés sur les 12 derniers mois. Et seulement 46 % des
personnes occupant des fonctions de direction sont au courant de
la responsabilité de leur entreprise dans ce domaine. « Si
l'offre de mobilier ergonomique est large, le problème vient
majoritairement de la demande. Les entreprises ont tendance à
vouloir standardiser leur mobilier», souligne Thomas Vallette,
ergonome à l'institut technologique FCBA (Forêt, cellulose, bois,
ameublement).
Autre point faible : le terme « ergonomie », souvent
galvaudé. Définie par Thomas Vallette, « l'ergonomie regroupe
aussi bien l'éclairage que la qualité de l'air, l'acoustique de
la pièce ou encore l'assise du collaborateur ». Pour plus de
bien-être au travail, un éclairage proche de la lumière du jour
doit être favorisé tout comme des cloisons et des plafonds
insonorisés pour limiter les nuisances sonores. Mais tout le
monde ne travaille pas de la même manière. Ainsi, une secrétaire
restera plus souvent assise à son poste qu'un manager qui sera
amené à se déplacer. « Grands, maigres ou seniors.... Il faut
tenir compte des particularités de chaque collaborateur et
adapter le poste de travail en fonction de la diversité des
morphologies. Les services achats doivent donc se montrer
prudents et s'appuyer sur les ergonomes», analyse de son côté
Jean-Louis Peralta, président du cabinet de conseil Ergonomie
Conseil.
Décision Achats N°145 - 01/06/2011-Marie-Amélie
Fenoll
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