L'Assurance Maladie - Risques Professionnels lance l'opération
Coup de pouce pour un utilitaire plus sûr destinée aux
entreprises de moins de 50 salariés.
Les accidents de la route sont responsables de plus de la moitié
des accidents mortels du travail (398 décès en 2009). Par
ailleurs, la conduite entraîne de nombreuses autres pathologies,
d’ordres physique, posturale, chimique, psychosociale, chez le
salarié. Mais la particularité du risque
routier professionnel réside dans le fait qu’il survient en
dehors de l’entreprise, rendant le problème plus difficile à
gérer : impliquant de nombreux acteurs, sa prévention impose
d’agir sur différents paramètres tels les déplacements, les
communications, les compétences, les véhicules…
C’est justement la problématique des véhicules, les utilitaires
notamment, qui intéresse aujourd’hui l’Assurance maladie.
6 millions de véhicules utilitaires légers (VUL) sont en
circulation dans les entreprises chaque jour et ce nombre ne
cesse d’augmenter. Ces VUL, s’ils sont correctement entretenus,
ne sont pas toujours de première jeunesse et ne sont pas tous
équipés des derniers équipements de protection. En outre, alors
que leur conduite diffère sensiblement de la celle d’un véhicule
privé - il s’agit tout de même d’un petit camion avoisinant les
3,5 tonnes - la législation ne prévoit aucune disposition
particulière : même permis de conduire – B – même Code de la
route, pas de formation... Ainsi, dans les accidents qui
impliquent les véhicules utilitaires, on dénombre 2,3 fois plus
de victimes que dans ceux impliquant les véhicules
particuliers.
Pour réduire ce risque, l'Assurance Maladie - Risques
Professionnels lance donc une opération inédite “Coup de pouce
pour un utilitaire plus sûr”. Destinée aux entreprises de moins
de 50 salariés, son objectif est d’améliorer le niveau
d’équipements de ces véhicules et sensibiliser leurs
utilisateurs, notamment par l’octroi d’une aide à la sécurité de
3000 euros pour l'achat ou la location longue durée d'un
utilitaire neuf. Près de 5 000 entreprises pourraient être
concernées.
Un certain nombre de facteurs, bien identifiés, augmentent le
risque et la gravité des accidents : priorité à des
équipements secondaires par rapport aux équipements de sécurité
lors de l’achat, surcharge du véhicule, transport de charges mal
arrimées…
Ainsi, pour bénéficier de l’aide promise, l’entreprise devra
acheter ou louer un utilitaire neuf équipé de six dispositifs de
sécurité : antiblocage des roues du type ABS ou équivalent,
aide au freinage d’urgence du type AFU ou équivalent, contrôle
électronique de la stabilité du type ESP ou équivalent, airbags
passagers, cloison de séparation pleine sur toute la largeur et
la hauteur du véhicule et points d’ancrage (l’ensemble en
conformité avec la norme NF ISO 27956), limiteur de vitesse ou
système équivalent, par exemple le bridage moteur. Si
l’établissement choisit l’option “indicateur de charge” (indique
le poids total du véhicule afin d’éviter les surcharges lors du
chargement), l’aide financière pourra atteindre 4000 euros.
En outre, le chef d'entreprise devra participer à la formation
“usage professionnel d'un VUL”, traitant de l’importance des
équipements de sécurité et de leur bon usage.
Il s’agit de la première aide financière nationale (arrêté du 9
décembre 2010 relatif aux incitations financières) et remplace
les aides financières régionales traitant du risque routier.
Les entreprises volontaires ont jusqu'au 31 mai 2012 pour
réserver cette aide à la sécurité auprès de leur Caisse régionale
(Carsat/Cram).
Consulter le dossier de presse de l’assurance maladie :
http://www.risquesprofessionnels.ameli.fr/