À l’occasion de la 8e édition de la Semaine pour la Qualité de
Vie au Travail, le Réseau ANACT (Agence nationale pour
l’amélioration des conditions de travail) a réalisé avec
l’institut TNS Sofres, un sondage auprès de 800 salariés sur
l’allongement de la vie au travail (enquête par téléphone du 21
au 29 mars 2011).
L’échantillon est représentatif des salariés français actifs
occupés de 18 ans et plus – méthode des quotas : sexe, âge,
profession, statut professionnel et stratification par région.
Les personnes interrogées n’ont pas toutes le même avis sur la
question de l’allongement de la vie professionnelle :
50 % l’envisagent sereinement, notamment les jeunes
(77 %) et les cadres (59 %), alors que 49 % en ont
une perception négative. Les plus pessimistes sont les salariés
proches de la retraite et les salariés du public (58 %). À
l’inverse, les plus proches de la retraite ainsi que les salariés
du public sont les plus pessimistes (58 % pour ces deux
catégories).
Les raisons d’une attitude positive quant à l’allongement de la vie au travail tiennent avant tout à la satisfaction actuelle du salarié dans son emploi : une activité intéressante, de bonnes conditions de travail... À l’inverse, ceux qui envisagent mal l’allongement de la vie au travail soulignent en priorité le manque de temps disponible pour les autres projets (58 %) ou des conditions de travail pénibles.
55 % des Français sont inquiets des conséquences de leurs
emplois sur leur santé à long terme. Ils identifient deux types
de risques (touchant différemment le salarié selon sa catégorie
socioprofessionnelle) : physiques et
psychosociaux
(liés au stress).
Les travailleurs peu inquiets pour leur santé évoquent avant tout
une charge de travail supportable (89 %), une bonne hygiène
de vie (86 %), un niveau de stress acceptable (86 %) et
un travail varié et enrichissant (86 %) comme facteurs de
longévité. Ils sont persuadés qu’ils continueront à développer
leurs compétences jusqu’à la fin de leur vie professionnelle et
resteront impliqués dans leur métier. Les deux constats vont de
pair puisque 75 % de ceux qui pensent que leurs compétences
stagneront estiment également que leur implication faiblira.
Les résultats complets du sondage disponibles en ligne sur www.qualitedevieautravail.org