Le confort, un rapport entre température et humidité de
l’air
Contrairement aux idées reçues, le confort n’est pas qu’une question de température, mais également d’humidité relative. Le corps humain éprouve la même sensation avec une température de 22°C et 80 % d’humidité qu’avec une température de 27°C et 25 % d’humidité. L’idéal étant de trouver le bon compromis entre la température et l’intervalle d’humidité : une solution qui offre une fraîcheur de bien-être sans transpiration.
Au bureau, une humidité de l’air optimale est un facteur de bien-être souvent sous-estimé. Un système de ventilation doit procurer un environnement confortable en termes d’humidité et de température. L’objectif général du contrôle climatique est d’assurer un environnement qui ne soit ni trop froid, ni trop chaud, ni trop sec, ni trop humide, et qui n’ait ni courant d’air ni odeurs. L’humidité de l’air peut avoir une influence sur votre confort. Un air trop humide représente une gêne (mouillé, moite) et peut accélérer la formation de moisissures. D’un autre côté, un environnement qui n’est pas assez humide (généralement en hiver) assèche les voies nasales et respiratoires.
L’air trop sec influence la sensation subjective de bien-être et la santé sur le lieu de travail :
- Trouble de la voix en particulier dans le cas
de profession impliquant une communication orale fréquente,
- Transmission des agents pathogènes facilitée
(virus grippaux),
- Dessèchement de la peau et démangeaisons (pour
une température ambiante de 20 à 22°C, le taux d’humidité
relative recommandé est de 40 % à 60 %),
- Sécheresse oculaire : notamment lors d’un
travail devant un écran d’ordinateur,
- Augmentation de l’électricité statique dans l’air,
- Augmentation des nuisances causées par les
poussières et particules fines.
La Société Américaine des Ingénieurs en Chauffage,
Réfrigération et Air Conditionné (ASHRAE) a publié des
directives pour un environnement de travail confortable et
productif. Elle recommande les températures et niveaux
d’humidité suivants au travail :
(Humidité relative – Échelle de Température en Hiver –
Échelle de Température en Été)
30% – 20.3 / 24.5 °C – 23.3/ 26.7 °C
40% – 20.3 / 24.2 °C – 23.0 / 26.4 °C
50% – 20.3 / 23.6 °C – 22.7 / 26.1 °C
60% – 20.0 – 23.3 °C – 22.4 – 25.6 °C
Remarque : L’humidité relative supérieure à 50 %
n’est pas recommandée, car susceptible de favoriser la
moisissure.
Les solutions pour une humidité de l’air assurant confort et bien-être
- Le recours aux plantes : esthétiques,
elles absorbent aussi le bruit, contribuent à la purification de
l’air par fixation des poussières,
- L’humidification indirecte de l’air par
climatisation : celles-ci peuvent réguler la température et
l’air frais, tout comme l’humidité de l’air. Une bonne
maintenance de ces installations permet d’éviter les risques de
prolifération des agents pathogènes expulsés dans l’air
(filtre),
- L’humidification directe de l’air par
humidificateurs d’air installés directement dans le bureau.
La qualité de l’air intérieur des bureaux et la
ventilation : une lutte contre la pollution
La pollution de l’air, à l’intérieur des locaux comme à l’extérieur, est un problème majeur de santé environnementale touchant aussi bien les pays développés que ceux en développement. Les lignes directives OMS 2005 concernant la qualité de l’air sont conçues pour donner des orientations mondiales et réduire les conséquences de cette pollution sur la santé.
Étudier la qualité de l’air intérieur et les niveaux de pollution
dans les bureaux est assez complexe, en raison de plusieurs
facteurs :
- Modification des plans d’étage (adaptation au nombre croissant
des employés) et rénovations des immeubles de bureaux
(installation d’une nouvelle moquette, de cloisons entre les
bureaux…),
- Des symptômes manifestes vagues et pouvant apparaître au bureau
comme à la maison,
- Peu de directives et normes sur les limites autorisées
concernant l’exposition à des produits polluants.
Les solutions et recommandations pour ventiler les
bureaux
Un bureau ventilé de manière inégale ou un système de ventilation
mal conçu peut contribuer au développement de toutes
sortes de polluants de l’air intérieur. Les polluants de
l’air peuvent apparaître directement dans l’immeuble ou être
amenés de l’extérieur.
Les sources venant de l’extérieur de l’immeuble :
> pollen, poussière, spores fongiques, gaz d’échappement des véhicules, odeurs des bennes, polluants d’autres immeubles ou ressortant de l’immeuble lui-même.
Les sources développées directement dans l’immeuble :
> (Composants de l’immeuble, ameublement, fumée de cigarette, activités d’entretien ou de rénovation (peinture, etc.), produits de ménage, conditions insalubres (eau stagnante dans les canalisations par exemple), émissions par des équipements de bureau …
Pour ces raisons, le Code du travail indique que les locaux
doivent être ventilés mécaniquement ou par ventilation naturelle
permanente. L’aération exclusive par ouverture des fenêtres est
autorisée si :
- Volume ≥ 15 m3 /occupant pour un travail physique léger,
- Volume ≥ 24 m3 /occupant pour les autres locaux.
Recommandations et conseils pour éviter des problèmes de
qualité d’air intérieur :
- Des systèmes de ventilation régulièrement nettoyés (et leurs
filtres changés),
- Un système de ventilation qui apporte de l’air frais et rejette
les sources de pollution venant de l’extérieur,
- Des machines positionnées dans des zones aérées, photocopieur
éloigné du poste de travail…
- Les équipements de bureau nettoyés/entretenus selon les
recommandations du fabricant,
- Attention portée aux opérations pouvant générer des
contaminants (peinture, diffusion de pesticides, nettoyage
approfondi…) : prévoir aération appropriée ou exécution en
dehors des heures de travail...
Le Code du travail spécifie les débits minimaux d’air
neuf :
- Bureaux, locaux sans travail physique : 25
m3/h/pers ;
- Locaux de restauration, locaux de vente, locaux de
réunion : 30 m3/h/pers ;
- Atelier et locaux avec travail physique léger :
45m3/h/pers ;
- Autres ateliers et locaux : 60m3/h/pers ;
- Locaux à pollution spécifique : débits d’air neuf en
fonction de la nature et de la quantité de polluants, et
supérieurs aux valeurs ci-dessus.
Plus d’infos :
http://www.actineo.fr/La-qualite-de-l-air-dans-les
Source : ACTINEO