Open space ou façon « moderne et dynamique d’organiser
l’espace de travail à plusieurs ». Ce mode d'organisation
s’est petit à petit imposé dans les entreprises. Et pourtant, ce
type de bureau paysager est très loin de faire l’unanimité. C’est
du moins ce qui ressort du dernier baromètre Actineo/TNS Sofres
sur la qualité de la vie au bureau.
L’enquête menée par TNS-Sofres révèle, en effet, que seuls
7 % des salariés sont pleinement satisfaits du travail en
open space. Ce mode d’organisation du bureau, adopté par plus de
60 % des entreprises françaises, est, certes, incontournable
- il permet de gagner de précieux mètres carrés (entre 10 à
40 %), favorise la communication, la réactivité et le
travail en équipe ou l’intégration des nouveaux arrivants, mais
nuit également, selon les sondés, à la qualité de vie
professionnelle.
Or, ce paramètre est de plus en plus sensible pour les salariés
français qui le placent quasiment au même niveau
d’importance que la rémunération.
6 salariés sur 10 considèrent que la qualité de leur vie
professionnelle est satisfaisante, principalement du fait
d’un travail attractif et épanouissant.
Mais l’environnement revêt également une certaine
importance : l'aménagement des bureaux et des locaux de
l'entreprise a, pour 80 % des personnes interrogées, un
impact important sur leur efficacité et leur motivation.
Et alors que 90 % des salariés disposant d'un bureau
individuel sont contents de leur cadre de travail, cette
proportion tombe à 63 % pour ceux qui travaillent sur un
plateau ouvert.
L’open space est en effet accusé de nombreux maux par ses détracteurs : on lui reproche d’être bruyant, de nuire à la concentration, de supprimer l’intimité (sentiment d’être épié). Les travailleurs interrogés soulignent donc une diminution de leur productivité et un accroissement du stress et de la fatigue. S'ils avaient le choix, 50 % d’entre eux opteraient pour un bureau privatif.
Néanmoins, certains apprécient vraiment le côté convivial et favorisant le relationnel du plateau, lorsque celui-ci est correctement aménagé : limitation de la densité, insonorisation de l’espace (installation de parois antibruit par exemple), ventilation correcte… Il est également nécessaire d’imposer quelques règles de bien-vivre en société : limitation du volume des sonneries de téléphone, installation de kit-main libre, incitation à parler moins fort et à passer ses appels téléphoniques privés à l’extérieur, rangement des bureaux pour ne pas polluer l’univers visuel du collègue… Si chacun y met du sien, il est possible d’être heureux en open space ! Et plus qu’ailleurs, la courtoisie et le savoir-vivre sont de rigueur.
Consulter l’enquête :
http://www.actineo.fr/