Dans le cadre de la surveillance des cancers d'origine
professionnelle, il serait utile de disposer de taux
d’incidence de cancers selon les métiers. Ce type d’indicateur
n’existe pas, à l’heure actuelle en France.
Pour les définir, il est nécessaire de connaître les
caractéristiques professionnelles de chacun des cas de
cancers incidents. Le recensement des cas est déjà
réalisé par les registres des cancers dans certains départements,
mais ne comporte pas d’information professionnelle.
À ce titre, l’INVS a mené deux études dont l’objectif était de tester différents circuits de recueil d’informations simples (dernier emploi exercé et emploi le plus long) auprès des patients en amont de l’enregistrement par les registres.
Les études ont porté sur :
- les cancers urologiques dans l’Hérault,
- les cancers broncho-pulmonaires en
Vendée.
Le taux de réponse globale (questionnaires validés/ensemble des
cas des registres) était respectivement dans ces deux
départements de 14 % et 16 %. En revanche, dans les
deux départements, 90 % des informations disponibles sur la
profession et 70 % sur les secteurs d’activité ont pu être
codées pour le dernier emploi. Cependant, le faible taux
de réponse globale n’est pas en faveur d’une extension de ces
procédures à l'ensemble des registres.
Un des enjeux pour la surveillance des cancers d’origine
professionnelle sera d’avoir recours aux données
de carrière professionnelle, détenues par les caisses de
retraite, et de les coupler aux données individuelles de
santé.