Si le télétravail a été mis en place, dès l’annonce des mesures de confinement, par l’ensemble des entreprises de sécurité électronique, lorsque cela s’avérait possible, les opérateurs en télésurveillance, pour la majorité d’entre eux, continuent de se rendre à leur poste, au sein de la centrale de télésurveillance.
Concernant les sociétés d’installation et de maintenance en dispositifs de sécurité, seules les interventions urgentes sont aujourd’hui maintenues, celles-ci concernant tout particulièrement tout signal de défaillance d’un dispositif pouvant mettre en danger la sécurité de personnes ou mettre en péril la vie d’une société, en cas de vandalisme.
« La sécurité privée concourt à la sécurité générale de la
nation, selon la Loi N°93-75 du 21 Janvier 1995. Une partie de
nos adhérents, dirigeant des sociétés de télésurveillance, font
partie intégrante de cette activité réglementée. Les déplacements
étant autorisés pour circuler du domicile au lieu de travail dès
lors que le télétravail n’est pas possible, alors munis de
l’attestation et de leur carte professionnelle, les contrôles se
passent généralement bien.
C’est la raison pour laquelle seuls 20% des dirigeants de
sociétés de télésurveillance, ayant répondu à cette enquête,
rencontrent encore, parfois, quelques difficultés. Et nous allons
les contacter, notre objectif étant de nous assurer que 100% de
ces adhérents puissent continuer leur activité, essentielle, sans
difficulté.
A contrario, 70% des dirigeants de sociétés d’installation et
maintenance en dispositifs de sécurité électronique affirment que
leurs collaborateurs ont encore beaucoup de difficulté à circuler
normalement, pour intervenir, lors de signalements de dispositifs
défectueux. Et lorsqu’il s’agit de livraison de matériel, ils
sont encore plus nombreux, puisque 90% d’entre eux indiquent être
très difficilement approvisionnés par les fabricants ou
distributeurs, entrainant ainsi de réels enjeux en matière de
maintenance, du fait d’une pénurie de pièces ou produits ;
ceux-ci étant pourtant indispensables à la sécurisation de sites,
souvent totalement fermés, pouvant être à tout moment
vandalisés.
Concernant ce sujet, il est à noter que si les
télésurveilleurs constatent une baisse des tentatives de vol chez
les particuliers, une augmentation de vols est à déplorer dans
les commerces. Nous souhaitons donc alerter les pouvoirs publics
quant à la nécessité de permettre la continuité de cette
activité, les dirigeants de ces sociétés étant conscients que
celle-ci doit rester limitée à des actions urgentes, répondant à
des demandes liées à des sites souvent sensibles ou à des risques
de faillite économique, en cas de vol de données ou de
matériel », déclare Luc Jouve, Président du GPMSE
Installation.
Au delà de ces difficultés, cette enquête révèle les conséquences
sociales et économiques liées aux mesures prises par le
gouvernement pour lutter contre cette pandémie.
« 100% des adhérents du GPMSE Installation, ayant répondu à
cette enquête, déclarent avoir eu recours au chômage partiel. Et
pour 87% d’entre eux, cette mesure concerne plus de 70% des
salariés. Une enquête menée par le GPMSE Fédération dévoile
quelques chiffres sur les difficultés rencontrées, au quotidien,
dans le cadre de la continuité d’activité, mais souligne surtout
les impacts économiques et sociaux liés à cette crise sanitaire
inédite.
Les installations étant quasiment à l’arrêt, seules les
urgences étant maintenues, les dirigeants n’ont malheureusement
pas eu d’autre choix. De ce fait, 55% d’entre eux estiment que la
perte de Chiffre d’Affaires sera supérieure à 30%, en 2020. En
outre, il est évident que, lorsque le déconfinement sera annoncé,
l’activité normale ne pourra pas reprendre avant un ou deux mois,
le temps que les commandes soient signées…
Il est évident que les entreprises ne récupéreront pas
l’intégralité du CA perdu. Aussi, il nous semble indispensable
que le gouvernement annule, purement et simplement, l’ensemble
des charges sociales, durant cette crise », indique le
Président du GPMSE Installation.