L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a remis hier, 3
janvier, au Premier ministre, l'audit de sûreté demandé après la
catastrophe de Fukushima du 11 mars dernier.
Les centrales françaises ont « un niveau de sûreté suffisant », pour continuer à fonctionner déclare l’ASN. Leur arrêt immédiat est donc à exclure même si des améliorations s’imposent. Même la centrale de Fessenheim, la plus ancienne de France, dont on a beaucoup parlé après l’accident de Fukushima, ne présente pas de problème particulier. André-Claude Lacoste, président de l’ASN, a expliqué qu'il n'y avait « pas de demandes spécifiques » la concernant au-delà de celles déjà préconisées à l'issue de la visite décennale en juillet dernier.
Concernant le parc nucléaire français, l’ASN juge
indispensable d’investir plusieurs milliards d’euros pour
accroitre sa robustesse.
De fait, l’autorité de sûreté demande aux exploitants de
centrales nucléaires de lui présenter, dans les 6 mois, les
mesures prévues en cas de catastrophe.
Objectif :
- Maintenir la sûreté des installations en cas d’épisode majeur tels séismes, inondations, conjonction de plusieurs phénomènes extrêmes…,
- « limiter les rejets massifs dans un scénario d'accident »,
- « permettre à l'exploitant
d'assurer les missions qui lui incombent dans la gestion
d'une crise ».
Les exploitants des sites nucléaires français (EDF, Areva, CEA) vont se réunir le 9 janvier pour « définir le calendrier de mise en œuvre des demandes » de l'ASN.
Les améliorations demandées ne sont pas conséquences pour les
Français : le coût annoncé des travaux est important ;
le prix de l’électricité est ainsi amené à augmenter.
À ce sujet, André-Claude Lacoste a déclaré : « nous
imposons des mesures qui se traduisent par des investissements
massifs. Si des exploitants, EDF ou un autre, jugent que ce qu'on
demande est tellement onéreux, à eux de voir si l'exploitation en
vaut encore la peine ».