Ce n’est pas une surprise, le gouvernement cherche à faire des
économies supplémentaires. Dans le collimateur, les arrêts de
travail dont 10 à 15 % seraient, selon lui, abusifs.
Les indemnités journalières maladie, qui représentent
6,6 Md€, progressent à un rythme élevé. Une telle hausse
serait, d’après le communiqué publié ce jour par le ministère du
Travail, difficilement justifiable :
- +5,1 % en 2009
- +3,9 % en 2010
S’il est un peu simpliste de mettre en parallèle la fraude
sociale et les arrêts de travail des Français, résultant d’une
décision médicale, compte tenu du caractère marginal de la
tricherie, le projet de loi de financement initial de la sécurité
sociale prévoyait, néanmoins, de modifier le taux de remplacement
des indemnités journalières (IJ).
L’économie ainsi réalisée devait avoisiner les 220 M€.
À la demande de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, le Gouvernement a finalement modifié ses plans et étudié des mesures alternatives.
Dans un communiqué de presse daté du 15 novembre, le ministère du
Travail, de l’Emploi et de la Santé, le ministère du Budget, des
Comptes publics et de la Réforme de l’État et le ministère de la
Fonction publique, annoncent leurs propositions :
- l’instauration d’un quatrième jour de délai de carence
dans le secteur privé. Cette mesure réglementaire, qui
représente une économie de 200M€, a pour objectif de
responsabiliser davantage les assurés pour garantir un recours
justifié aux arrêts de travail.
- l'institution, par souci d'équité d'un jour de carence
dans les trois fonctions publiques (une modification
législative sera nécessaire pour répondre à cette mesure),
- le renforcement des actions de contrôle des arrêts de
travail, de courte et de longue durée.