Caractéristiques de la biométrie

DOSSIER
SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Prévention intrusion / malveillance / 16/04/2013

Les avantages de la biométrie

L’avantage souvent mis en avant à propos des systèmes biométriques est leur substitution aux mots de passe et codes d’accès. En effet, un employé travaillant dans une grande entreprise devra au cours de la journée employer un certain nombre de codes, permettant d’accéder à différents services ou postes. Ces codes, dans un souci de plus grande sécurité, peuvent être changés régulièrement. L’intérêt de ses limitations d’accès est d’échapper aux systèmes de décodage.

Mais le maillon faible de ce dispositif semble être l’homme. Il est ainsi fréquent qu’un salarié oublie un mot de passe et ne puisse accéder temporairement à certains aspects de son travail. Pour ne pas être confronté à une telle situation, l’employé sera tenté d’écrire le code sur un support informatique ou papier : cette pratique nuit évidemment à la sauvegarde de la confidentialité.

Ce système de mots de passe peut parfois s’avérer être une protection insuffisante lorsqu’il est appliqué à des secteurs sensibles. Un système biométrique peut aussi remplacer les badges. Dans certains établissements, des zones, des secteurs sont protégés par des systèmes utilisant le badge. Or, ceux-ci peuvent être utilisés par d’autres personnes non autorisées à pénétrer dans le secteur concerné.

La biométrie s’avère être une alternative à cette faiblesse dans le dispositif de sûreté : elle permet une authentification sûre, car elle reconnaît non pas un objet, mais la personne elle-même. La biométrie simplifie les procédures en supprimant badges, cartes, codes, en ne réclamant qu’un seul identifiant, le corps humain.

Elle peut être mise en place autour et à l’intérieur du bâtiment, mais aussi être adaptée à internet et ainsi filtrer l’accès aux sites commerciaux et aux intranets. Cette multiplicité de supports et d’applications est un autre avantage de la biométrie appliquée à l’entreprise.

 

biométrie : visageLes différents systèmes biométriques

Il existe de nombreux systèmes biométriques, mais il est possible de distinguer trois grandes  familles :

  • celle relevant d’analyses biologiques (odeur, sang, salive, urine, ADN…),
  • celles relevant d’analyses comportementales, 
  • Enfin, celles relevant d’analyses morphologiques.

Les biométries morphologiques sont celles qui connaissent le plus grand déploiement dans les entreprises. L’identification à partir des empreintes digitales est la plus courante. L’empreinte est unique et immuable. Ses caractéristiques peuvent être numérisées. La reconnaissance de la personne se fait par le passage du doigt sur le lecteur, qui contrôle ensuite la validité de l’empreinte par la comparaison de points prédéfinis. Des limites existent néanmoins : empreinte modifiée par une brûlure, une coupure ou l’utilisation de produits corrosifs. Les lecteurs d’empreintes peuvent être combinés avec la carte à puce : l’empreinte est stockée dans le circuit intégré de cette dernière et la lecture s’effectue directement dans l’ordinateur.  L’iris, du fait de ses caractéristiques propres, collerette, cryptes, tâches pigmentaires…, permettant de distinguer indéniablement un individu, constitue un autre support biométrique efficace. La fixation de l’objectif d’une caméra balayant l’iris permet la reconnaissance.  La reconnaissance veineuse se fait, quant à elle, à partir de la lecture de la paume de la main. Contrairement aux empreintes qui peuvent se modifier, le réseau veineux de la main s’avère être le plus fiable. De plus, la lecture se fait sans contact, limitant le nombre de facteurs susceptibles de la fausser (notamment de possibles résidus résultant d’un précédent passage).  Enfin, la biométrie s’est développée en matière de reconnaissance faciale ou de lecture du contour de la main.

Parallèlement, les biométries comportementales se développent. Elles se focalisent entre autres sur la dynamique de la frappe sur le clavier, la reconnaissance vocale, ou la signature. Ainsi, des facteurs, telles la vitesse ou les accélérations, sont pris en compte pour identifier une personne. Mais leur fiabilité semble moins sûre que les biométries morphologiques. Elles sont donc moins utilisées par les entreprises.

Quant aux analyses biologiques, par leur coût, leur difficulté de mise en place, elles restent réservées aux sphères judiciaires et policières.  Toutes les méthodes biométriques empruntent le même fonctionnement, c'est-à-dire la lecture de caractéristiques propres à l’individu, les paramètres traités générant une signature unique, enregistrée dans un dépôt de données. L’ensemble du processus porte le nom d’ « enrôlement ». Lorsqu’une personne doit s’identifier, un terminal de lecture est utilisé : les caractéristiques saisies sont alors comparées aux signatures enregistrées dans le dépôt central des données. 

Comme il l’a été énoncé ci-dessus, le système biométrique peut concerner un nombre conséquent de secteurs et de types d’entreprises. Il est donc nécessaire d’adapter le système aux besoins de l’entreprise, mais aussi tenir compte de l’environnement de travail (température, humidité, présence de poussière…). De plus, toute mise en place d’un système biométrique doit être conforme à certaines dispositions législatives.

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