Sauveteur secouriste du travail : ce qu’il faut savoir
Dans l’entreprise, le sauveteur secouriste du travail est chargé de venir en aide aux personnes victimes d'un accident du travail. Ce salarié, formé aux premiers secours, peut sauver la vie d’un collègue ou même d’un client, bien qu’il ne soit pas professionnel de santé. Pour cela, il doit cependant être régulièrement formé.
Un rôle primordial
Voici un aspect souvent méconnu du grand public, voire même des clients d’une entreprise. Une société possède en son sein un salarié formé au secourisme en milieu professionnel, le sauveteur secouriste du travail (ou SST). Quelques éléments pour comprendre son rôle.
Salarié dévoué
Il faut d’abord savoir que le sauveteur secouriste du travail n'exerce pas une profession en tant que telle. Il s'agit en réalité d'un titre dévolu à des salariés ou à des fonctionnaires formé au secours. Son rôle est de porter les premiers secours à toute victime d'un accident du travail, mais aussi de faire de la prévention des risques professionnels en interne. Il doit connaître les risques inhérents à son travail et être capable de les identifier rapidement pour les faire remonter à sa hiérarchie.
Procéder par étapes
En cas d’accident, le SST suit un processus précis. Il est celui qui doit alerter les secours, leur communiquer les premiers éléments, analyser l'état de santé de la victime et - si besoin - lui administrer les soins d'urgence afin de stopper l'aggravation de sa situation.
Tous concernés
Selon l’INRS, « tout salarié qui souhaite contribuer à la prévention des risques professionnels dans l’entreprise et intervenir efficacement face à une situation d’accident du travail » peut se former au secourisme. Et ce, « sans pré requis particulier ». Tout dépend ensuite de votre profil. Un secouriste doit être soucieux des autres, être doué d’empathie, être responsable et avoir un mental à toute épreuve.
Que dit la loi ?
Au regard de la loi, une entreprise à l’obligation de mettre en œuvre les moyens pour garantir la santé et la sécurité des personnes qui travaillent sous son autorité. Selon l’article R4224-15 du Code du travail, « un membre du personnel reçoit la formation de secouriste nécessaire pour donner les premiers secours en cas d’urgence dans chaque atelier où sont accomplis des travaux dangereux ; et chaque chantier employant vingt travailleurs au moins pendant plus de quinze jours où sont réalisés des travaux dangereux. » L’État recommande par ailleurs « de former plus de personnels pour permettre une intervention efficace en cas d'accident ».
Devenir sauveteur du travail
Envisager une formation SST permet de former un ou plusieurs salariés aux gestes qui sauvent, notamment lorsque la présence d’une infirmière n’est pas assurée sur le lieu de service. Le Code du travail précise néanmoins que le travailleur formé « ne peut remplacer » le personnel médical.
Quelles formations choisir ?
La formation de sauveteur secouriste du travail est d’une durée minimale de 14 heures, et doit être renouvelée tous les deux ans (par une formation MAC de 7 heures, pour « maintien et actualisation des compétences »). Ce temps de formation, à l’occasion duquel une évaluation certificative a lieu, a plusieurs intérêts. Elle permet de repérer les situations dangereuses dans son entreprise et les traiter ; de maîtriser les conduites à tenir et les gestes de premiers secours (selon l’INRS : mettre en sécurité la personne accidentée, réagir face à un saignement ou un étouffement, pratiquer un massage cardiaque etc.) et de participer à la mise en œuvre d’actions de prévention.
Les formations de sauveteurs secouristes du travail (initiales et MAC) sont dispensées par un formateur SST certifié par le réseau Assurance maladie Risques professionnels / INRS. Ce formateur doit appartenir à une entreprise ou à un organisme de formation habilité par ce réseau. Si vous êtes intéressé, consultez la liste des organismes habilités classés par région.
Une question matérielle
À la suite de cette formation, le collaborateur devient officiellement un sauveteur secouriste du travail. Il (ou elle) est capable d’intervenir rapidement et efficacement en cas de problème. Toutefois, cela ne veut pas dire que l’entreprise est déchargée de sa responsabilité protectrice.
Selon le ministère du travail, le lieu de travail « doit être équipé d'un matériel de premiers secours adaptés aux risques de l'entreprise ». Ce matériel doit être « facilement accessible et être signalé par des panneaux ». Pêle-mêle : une trousse de premiers secours, une armoire à pharmacie, ou encore un défibrillateur. Sans oublier que selon l’article R4227-29 du Code du travail, « le premier secours contre l’incendie est assuré par des extincteurs en nombre suffisant et maintenus en bon état de fonctionnement » (6 litres de capacité minimale pour 200 m2 de plancher).
En savoir plus sur le sauveteur secouriste du travail
- « Quelles sont les obligations de l'employeur en matière de secourisme au travail ? », service-public.fr, janvier 2023
- « Salarié sauveteur secouriste du travail (SST) », INRS, mars 2023
- « Fiche métier : Sauveteur Secouriste du Travail », article Le Parisien
- « Quelles sont les obligations de l’employeur en matière de formation aux premiers secours ? », INRS
- « La sécurité et la santé au travail sont l'affaire de tous », INSERM, mai 2022