Nicolas Velay - groupe GSF Phebus : Les règles de sécurité ne s’imposent pas, elles s’expliquent.

Les règles de sécurité ne s’imposent pas, elles s’expliquent.

ORGANISATION DE LA PREVENTION ||
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05/12/2022
Nicolas Velay - groupe GSF Phebus
Nicolas Velay
responsable QSE
groupe GSF Phebus

Le réseau Mase s’applique à valoriser les innovations de types santé, sécurité et environnementale via les « Mase Awards ». Nicolas Velay, responsable QSE pour le groupe GSF Phebus, présente le projet qui a valu au Groupe représentant la région Ile-de-France – Normandie-Centre d’être récompensé parmi les vainqueurs régionaux.

Pouvez-vous présenter l’entreprise pour laquelle vous travaillez ?
Le Groupe GSF Phebus, constitué de 2 400 collaborateurs répartis sur 12 départements, est l’entité du Groupe GSF spécialisé dans la propreté et services associés. Nous nous occupons du nettoyage de locaux, d’industries, d’hôpitaux ou encore de surfaces de vente. Nous assurons aussi des prestations associées, nous nous occupons par exemple des espaces verts ou encore du déménagement de nos clients.


Quel projet avez-vous présenté aux Mase Awards ?
L’origine de notre action part de 2 constats :

  • Le premier est venu d’un audit QSE réalisé avec mon assistante. Celui-ci nous a permis de nous rendre compte que nos agents connaissent bien nos règles de sécurité et portent correctement leurs EPI mais qu’ils ne sont pas capables de relier ces éléments aux dangers auxquels ils sont exposés. C’est important de pouvoir faire ce lien puisque, forcément, il est bien plus facile d’accepter quelque chose que l’on nous explique plutôt que devoir le faire à contre cœur.
  • Le deuxième est venu des causeries, c’est-à-dire de nos quarts d’heure sécurité que l’on fait avec nos collaborateurs dédiés aux thématiques santé / sécurité. On s’est aperçus que nos agents étaient passifs et, par conséquent, ne retenaient rien du tout de ces échanges.

C’est alors que nous avons décidé de créer un groupe de travail dont l’objectif était donc de trouver un moyen de sensibiliser nos agents tout en les aidant à retenir les informations données. Est ainsi né notre projet : un jeu de cartes. Celui-ci permet aux agents, en groupe ou individuellement, de rechercher par rapport à une situation de travail les causes possibles d’accidents, les blessures associées et enfin d’identifier les différents moyens de protection pour s’en prémunir. Le but étant que nos équipes comprennent bien les risques auxquels ils sont exposés en réalisant leurs prestations et qu’ils comprennent bien qu’il existe des moyens de prévenir ces risques grâce aux EPI mis à leur disposition.

Pensiez-vous remporter cette victoire ?
Initialement non. On connaissait les Mases Awards parce qu’on y avait participé les années passées, mais on ne pensait pas que ça aurait eu un tel engouement parmi les autres projets parce qu’ils étaient tous géniaux. Au final c’est notre petit projet de jeu de cartes imprimées qui a remporté la victoire en région Ile-de-France – Normandie Centre ! C’est une véritable fierté pour toute l’équipe, d’autant plus qu’il est multi-statuts, c’est-à-dire qu’ont tout aussi bien mis la main à la pâte des cadres dirigeants, des agents ou encore des chefs d’équipe.

Avez-vous d’autres projets sécurité / prévention à venir ?
Nous allons continuer à produire nos jeux de cartes en déployant d’autres thèmes. Celui sur la « sécurité routière » est d’ailleurs d’ores et déjà enclenché.
Nos causeries vont également être transformées en vidéos. Cette idée vient de nos agents qui nous ont mis au défi de faire de petites vidéos de sensibilisation comme on peut en voir sur Youtube. Nous sommes donc en train de travailler dessus, d’autant plus que chez GSF nous avons une grande part d’agents qui ne maîtrisent pas le français ou qui sont en situation de handicap et il sera ainsi beaucoup plus facile pour eux de les comprendre.

Quel message souhaitez-vous faire passer ?
Le message que j’aimerais faire passer et que l’on se rabâche à GSF, c’est que « la sécurité ce n’est pas quelque chose que l’on doit imposer à nos agents, c’est quelque chose que l’on doit leur expliquer pour qu’elle soit acceptée » et pour cela il est important de toujours être dans une démarche participative avec le collaborateur.