« Une vraie dynamique s’est créée autour de la prévention en Occitanie »
Directeur régional
DREETS Occitanie (anciennement DIRECCTE)
La région Occitanie dresse le bilan du troisième plan régional santé travail (PRST), qui s’étendait de 2016 à 2020. Christophe Lerouge revient sur les efforts menés et sur ce qu’il reste à faire pour une meilleure prévention des risques.
D’une façon générale, quel bilan dressez-vous du PRST 3 ?
Pendant 5 ans, nous avons travaillé avec les organisations patronales, syndicales et les acteurs de la santé au travail pour établir de nombreuses actions de sensibilisation et de prévention auprès des entreprises de la région. En particulier des TPE et PME. L’ensemble des champs qui concernent la santé au travail a été étudié : accidents du travail, maladies chroniques, maintien en emploi des personnes fragiles… Ce que nous souhaitons, c’est prévenir plutôt que guérir.
Avec ces partenaires, vous avez abouti à la co-construction de nombreux outils. Quels sont-ils et quels ont été leurs résultats ?
Nous avons essentiellement créé des outils de communication. Des plaquettes et des fiches à destination des chefs d’entreprises et des acteurs de la prévention.
Quant aux données, celles qui nous intéressent vraiment, ce sont celles sur le nombre de maladies professionnelles, d’accidents du travail, de personnes malades en situation d’activité… Là où on peut avoir une certaine frustration, c’est en observant que ces chiffres ne sont pas orientés à la baisse entre 2016 et 2019.
Quels sont les projets et les attentes pour la suite ?
Pour le moment rien n’est fixé pour le PRST 4, mais nous établissons des pistes de réflexion, nous exprimons notre intérêt pour divers sujets. Tout d’abord, nous souhaitons continuer à mobiliser les acteurs. J’insiste là-dessus, car une vraie dynamique s’est créée autour de la prévention, et nous ne souhaitons pas qu’elle retombe. La sensibilisation reste donc notre priorité.
Nous voulons également mettre l’accent sur les secteurs où il y a le plus d’accidents de maladies professionnelles, à savoir le secteur agricole et le secteur du BTP. Ensuite, nous souhaitons tenir compte de la crise sanitaire, et toutes les questions d’évolutions des modes de travail qu’elle implique. Elle a permis de mettre en avant des éléments à prendre en compte rapidement.
Le sujet des nouveaux modes de contrats fait aussi partie des sujets que nous voulons traiter et qui donneront lieu à des discussions avec les partenaires sociaux. Enfin, nous souhaitons mettre l’accent sur le lien entre les conditions de travail et l'attractivité des métiers, en particulier pour les jeunes qui intègrent le monde du travail.