D’une façon générale, quel bilan dressez-vous du PRST 3
?
Pendant 5 ans, nous avons travaillé avec les organisations
patronales, syndicales et les acteurs de la santé au travail pour
établir de nombreuses actions de sensibilisation et de prévention
auprès des entreprises de la région. En particulier des TPE et
PME. L’ensemble des champs qui concernent la santé au travail a
été étudié : accidents du travail, maladies chroniques, maintien
en emploi des personnes fragiles… Ce que nous souhaitons, c’est
prévenir plutôt que guérir.
Avec ces partenaires, vous avez abouti à la
co-construction de nombreux outils. Quels sont-ils et quels ont
été leurs résultats ?
Nous avons essentiellement créé des outils de communication. Des
plaquettes et des fiches à destination des chefs d’entreprises et
des acteurs de la prévention.
Quant aux données, celles qui nous intéressent vraiment, ce sont
celles sur le nombre de maladies professionnelles, d’accidents du
travail, de personnes malades en situation d’activité… Là où on
peut avoir une certaine frustration, c’est en observant que ces
chiffres ne sont pas orientés à la baisse entre 2016 et 2019.
Quels sont les projets et les attentes pour la suite
?
Pour le moment rien n’est fixé pour le PRST 4, mais nous
établissons des pistes de réflexion, nous exprimons notre intérêt
pour divers sujets. Tout d’abord, nous souhaitons continuer à
mobiliser les acteurs. J’insiste là-dessus, car une vraie
dynamique s’est créée autour de la prévention, et nous ne
souhaitons pas qu’elle retombe. La sensibilisation reste donc
notre priorité.
Nous voulons également mettre l’accent sur les secteurs où il y a
le plus d’accidents de maladies professionnelles, à savoir le
secteur agricole et le secteur du BTP. Ensuite, nous souhaitons
tenir compte de la crise sanitaire, et toutes les questions
d’évolutions des modes de travail qu’elle implique. Elle a permis
de mettre en avant des éléments à prendre en compte
rapidement.
Le sujet des nouveaux modes de contrats fait aussi partie des
sujets que nous voulons traiter et qui donneront lieu à des
discussions avec les partenaires sociaux. Enfin, nous souhaitons
mettre l’accent sur le lien entre les conditions de travail et
l'attractivité des métiers, en particulier pour les jeunes qui
intègrent le monde du travail.
