L'industrie française de la sécurité doit parler d'une seule voix
Président
CICS
Pourquoi avoir créé le CICS ?
Le CICS a été créé pour représenter et promouvoir
l'industrie française de la sécurité auprès de ses
différents interlocuteurs en France et à l'étranger. Il
faut rappeler qu'aujourd'hui, les industriels de la sécurité emploient
plus de 50 000 personnes pour environ 6 milliards d'euros de chiffres d'affaires
dont plus de 70% à l'export. C'est une filière dynamique, innovante
et qui compte des acteurs venant d'horizons et de métiers très
divers.
Le CICS a vocation à rassembler tous les industriels de la sécurité,
aussi bien dans le domaine de l'électronique, des télécoms
que des différents milieux de la défense et de leur donner une
représentation commune forte.
Le CICS est ainsi le représentant de l'industrie dans le COFIS (Comité
de la Filière Industrielle de Sécurité) qui est présidé
par le Premier Ministre.
Quels sont les projets du CICS à court terme ?
Les domaines d'action du CICS sont très larges mais nous avons déjà
installé plusieurs groupes de travail et commissions spécialisées
pour travailler sur les urgences.
La première de nos priorités concerne l'export. La filière
française industrielle de sécurité a conquis de nombreux
marchés avec des technologies innovantes mais il faut maintenir et développer
ces positions. Nous devons être très prochainement en mesure de
conduire des actions concertées à l'export avec le soutien des
pouvoirs publics.
Le deuxième chantier que nous avons ouvert concerne l'analyse des besoins
en sécurité des pouvoirs publics et des opérateurs d'infrastructures
vitales tels que la RATP, la SNCF, EDF, et tous les gestionnaires de réseaux
eaux, télécoms, etc. Nous ambitionnons de développer une
approche système pour être en capacité de proposer de nouvelles
solutions en réponse à des besoins évolutifs.
Enfin, notre troisième grand sujet de travail concerne la R&D. Nous
souhaitons favoriser un rapprochement entre le monde de la recherche et le monde
de l'application, notamment en matière de cybersécurité
où la France a des défis à relever, et lancer des démonstrateurs
technologiques.
En quoi le Maroc est-il un pays offrant des perspectives intéressantes
pour les industriels français de la sécurité ?
C'est tout d'abord un pays avec lequel la France entretient des liens étroits
depuis de nombreuses années. C'est aussi un grand pays qui connaît
une croissance rapide et est confronté de ce fait à des besoins
en sécurité de plus en plus importants. Le sujet des frontières
désertiques est ainsi complexe. La France a démontré son
savoir-faire en la matière au Qatar et en Arabie Saoudite, par exemple.
Nous pouvons également apporter des solutions dans les domaines de la
sécurité maritime, un sujet essentiel pour le Maroc et ses 3600
kilomètres de côtes. La sécurité urbaine, la sécurité
des grands événements et des infrastructures critiques sont aussi
des thématiques fortes. Enfin le problème de la cybersécurité
se pose comme partout. Toutes les facettes de la sécurité et de
la sûreté sont présentes au Maroc.
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