Hervé Guillou - CICS : L'industrie française de la sécurité doit parler d'une seule voix

L'industrie française de la sécurité doit parler d'une seule voix

|| Sûreté - Malveillance
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11/03/2014
Hervé Guillou - CICS
Hervé Guillou
Président
CICS
Le CICS (Conseil des Industries de la Confiance et de la Sécurité) a été constitué fin 2013 pour soutenir le développement de la filière française de la sécurité. Son président, Hervé Guillou, était présent le 8 avril à Casablanca pour le premier rendez-vous international du Forum TAC (Technology Against Crime) consacré aux nouveaux enjeux mondiaux de la sécurité, dans le cadre de Préventica Maroc.

Pourquoi avoir créé le CICS ?
Le CICS a été créé pour représenter et promouvoir l'industrie française de la sécurité auprès de ses différents interlocuteurs en France et à l'étranger. Il faut rappeler qu'aujourd'hui, les industriels de la sécurité emploient plus de 50 000 personnes pour environ 6 milliards d'euros de chiffres d'affaires dont plus de 70% à l'export. C'est une filière dynamique, innovante et qui compte des acteurs venant d'horizons et de métiers très divers.
Le CICS a vocation à rassembler tous les industriels de la sécurité, aussi bien dans le domaine de l'électronique, des télécoms que des différents milieux de la défense et de leur donner une représentation commune forte.
Le CICS est ainsi le représentant de l'industrie dans le COFIS (Comité de la Filière Industrielle de Sécurité) qui est présidé par le Premier Ministre.


Quels sont les projets du CICS à court terme ?

Les domaines d'action du CICS sont très larges mais nous avons déjà installé plusieurs groupes de travail et commissions spécialisées pour travailler sur les urgences.
La première de nos priorités concerne l'export. La filière française industrielle de sécurité a conquis de nombreux marchés avec des technologies innovantes mais il faut maintenir et développer ces positions. Nous devons être très prochainement en mesure de conduire des actions concertées à l'export avec le soutien des pouvoirs publics.
Le deuxième chantier que nous avons ouvert concerne l'analyse des besoins en sécurité des pouvoirs publics et des opérateurs d'infrastructures vitales tels que la RATP, la SNCF, EDF, et tous les gestionnaires de réseaux eaux, télécoms, etc. Nous ambitionnons de développer une approche système pour être en capacité de proposer de nouvelles solutions en réponse à des besoins évolutifs.
Enfin, notre troisième grand sujet de travail concerne la R&D. Nous souhaitons favoriser un rapprochement entre le monde de la recherche et le monde de l'application, notamment en matière de cybersécurité où la France a des défis à relever, et lancer des démonstrateurs technologiques.


En quoi le Maroc est-il un pays offrant des perspectives intéressantes pour les industriels français de la sécurité ?

C'est tout d'abord un pays avec lequel la France entretient des liens étroits depuis de nombreuses années. C'est aussi un grand pays qui connaît une croissance rapide et est confronté de ce fait à des besoins en sécurité de plus en plus importants. Le sujet des frontières désertiques est ainsi complexe. La France a démontré son savoir-faire en la matière au Qatar et en Arabie Saoudite, par exemple. Nous pouvons également apporter des solutions dans les domaines de la sécurité maritime, un sujet essentiel pour le Maroc et ses 3600 kilomètres de côtes. La sécurité urbaine, la sécurité des grands événements et des infrastructures critiques sont aussi des thématiques fortes. Enfin le problème de la cybersécurité se pose comme partout. Toutes les facettes de la sécurité et de la sûreté sont présentes au Maroc.


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