Elodie Biringer - MSA Grand Sud : Trophée Prévention Jeunes de la MSA : une année 100% numérique

Trophée Prévention Jeunes de la MSA : une année 100% numérique

ORGANISATION DE LA PREVENTION || Formation
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07/06/2021
Elodie Biringer - MSA Grand Sud
Elodie Biringer
Conseillère en prévention des risques professionnels
MSA Grand Sud

Depuis bientôt 30 ans, les MSA Grand Sud et Languedoc récompensent les projets en prévention des élèves des établissements scolaires agricoles de la région grâce au Trophée Prévention Jeunes (TPJ). Du fait de la crise sanitaire, la dernière édition s’est entièrement déroulée à distance, avec une annonce des lauréats début mai. Elodie Biringer revient sur l’historique du TPJ, les projets de cette année et l’avenir du trophée.

Pourquoi avoir créé le Trophée Prévention Jeunes ?
Le TPJ a été créé il y a 28 ans, par le rapprochement des caisses MSA Languedoc et MSA Grand Sud. L’idée était de pouvoir sensibiliser les jeunes aux risques professionnels, le plus en amont possible, en les faisant eux-mêmes travailler sur un sujet de prévention pour les impliquer. La jeunesse a toujours été une de nos cibles prioritaires en prévention des risques professionnels, car nous considérons que plus ils intègrent tôt l’idée qu’ils sont des acteurs dans la prévention, mieux ils peuvent développer de nouveaux outils pour se protéger.

Comment sont sélectionnés les vainqueurs du TPJ ?
Cette année, le Trophée a été remporté par la classe de terminale du LEAP Le Mas Blanc à Bourg Madame. Celle-ci a développé Tam Code, une application permettant de vérifier la connaissance des bonnes pratiques et postures par les employés. Les jeunes reçoivent un prix de 1500€. Le 2e prix, d’un montant de 1 000 €, a été attribué à la classe de 1re année BTS production horticole au LEGTA Federico Garcia Lorca à Theza pour son projet de Tutoriel sur l'utilisation des outils manuels. L'équipe de 2e année CAPA au CFA de Lozère à Marvejols a quant à elle remporté le 3e prix de 800 € avec Universal CAPA, des vidéos débordant d'humour pour présenter les risques de leur futur métier. Et le public a récompensé, par ses votes sur la chaîne YouTube dédiée au TPJ, l'équipe du Lycée Martin Luther King de Narbonne et son projet Le Conductest, par le Prix spécial web de 200 €.

Habituellement, nous avons entre 25 et 30 équipes par an qui viennent présenter leurs projets devant un jury, au cours d’une journée spécialement organisée pour eux. Les critères de notation du jury portent notamment sur la réalisation de la présentation, l’efficacité, le nombre de risques mis en évidence, la pertinence des solutions proposées, le degré d’implication des élèves… Avec les années, nous constatons que les enseignants qui inscrivent leurs élèves pour le Trophée intègrent vraiment ce projet dans leur enseignement pédagogique au cours de l’année scolaire. Nous avons donc des projets d’un très bon niveau.

Quelle suite est donnée à ces projets ?
Nous essayons de les suivre au maximum selon la pertinence des outils. C’est par exemple le cas cette année pour le Tam Code : nous allons voir comment communiquer la solution dans nos réseaux, peut-être l’intégrer dans des formations, la présenter à des entreprises… On se fait le relai du travail des élèves. C’est du cas par cas, qui dépend à la fois de la faisabilité et de l’implication des élèves.

Comment devrait évoluer le TPJ ?
Cette année était la première en « tout numérique ». Nous voyons apparaître de nouvelles formes de projets avec des applications, des tutoriels en ligne, etc. Le mois prochain, nous allons réunir notre comité de pilotage pour voir quelle suite nous allons donner aux projets, et comment nous allons organiser le prochain projet, que nous espérons en présentiel. En termes de calendrier, nous faisons partir les dossiers d’inscription en septembre-octobre, pour une journée des trophées généralement début avril.
Les trophées, c’est beaucoup de travail pour les équipes de jeunes qui y participent, mais ils parlent tous d’une sacrée expérience, tant sur la conduite de projet que sur la présentation orale. C’est une expérience humaine entre eux, qui développe la confiance et le travail en équipe. Ils en retirent vraiment quelque chose de positif. D’autant plus quand la journée de présentation peut être organisée en présentiel. Nous avons des territoires qui peuvent être un peu reculés, donc recevoir des jeunes qui n’ont pas toujours l’occasion de sortir de chez eux sur des sites un peu exceptionnels, c’est aussi une manière de les récompenser et de valoriser leur travail.