Faire du sport augmente votre espérance de vie

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ORGANISATION DE LA PREVENTION || AT / MP - Pénibilité
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11/05/2018

Une récente étude prospective estime à 3 ans le gain en espérance de vie d’une pratique sportive régulière (15 minutes par jour ou 92 minutes hebdomadaires).


Le Ministère des sports et son Bureau de l'économie du sport viennent de publier une note d'analyse sur les liens entre les bienfaits de l'activité physique sur l'état de santé et ses bénéfices pour les finances publiques.

Selon l’Académie de Médecine, la pratique d’une activité physique et sportive (aPs) permet une réduction notable de la mortalité prématurée variable en fonction du type et du niveau d’activités effectués. Une récente étude prospective estime à 3 ans le gain en espérance de vie d’une pratique régulière (15 minutes par jour ou 92 minutes hebdomadaires). Chaque quart d’heure supplémentaire d’exercice journalier réduirait en outre la mortalité globale de 4 % et la mortalité par cancer de 1 % quels que soient l’âge et le sexe.

Les études en population générale, publiées ces dernières années, portant sur au moins 5 000 personnes et suivies pendant au moins cinq ans, montrent un risque relatif de décès moindre chez les personnes physiquement actives par rapport aux personnes inactives.Ce résultat est retrouvé quels que soient l’âge et la cause du décès. La réduction de la mortalité générale est comprise entre 2 % et 58 % selon le type et le niveau d’activité.

L’activité physique influe également de manière très positive sur la santé des personnes âgées, en retardant certains processus délétères liés au vieillissement. De même, elle permettrait de préserver un degré de qualité de vie au cours de l’avancée en âge. En contribuant au maintien de la fonction musculaire, l’activité physique permet de réduire le risque de chutes (et de fractures du col du fémur) et de retarder l’entrée dans la dépendance. Enfin, la pratique d’une activité physique et sportive agit sur la santé mentale en contribuant au bien-être subjectif général (baisse du niveau de stress, rapport au corps, participation active à la vie sociale)

Pourtant, une étude réalisée dans les 28 États membres de l’Union Européenne, dresse un bilan assez alarmant des habitudes des citoyens européens en matière d’activité physique. En effet, près de 59 % des citoyens de l’UE déclarent ne pratiquer que « rarement » une activité physique et sportive, voire « jamais » pour 42 % d’entre eux.
En France, ce sont près de 57 % des français qui déclarent n’exercer aucune activité physique de façon régulière. ils étaient 52 % en 2009.

Parallèlement la sédentarité, mesurée par le temps assis par jour, progresse : ainsi, près de 70 % des européens déclarent rester assis entre 2,5 et 8,5 heures au cours d’une journée type, dont 26 % entre 5,5 et 8,5 heures (contre 24 % en 2002). Là encore, la France affiche des résultats inquiétants, puisque la part des individus déclarant être assis entre 5,5 et 8,5 heures par jour augmente de 5 points entre 2002 et 2013 (de 21 % à 26 %).

La note estime le coût total de la sédentarité est en France à près de 17 Mds d'euros par an. Ainsi, "l'économie réalisée par la disparition de la sédentarité (16,7 Mds d'euros) doit alors être réduite des coûts associés à la généralisation de la pratique sportive (9 Mds d'euros) pour en déduire le montant maximal d'économies supplémentaires potentielles, qui se chiffre à 7,7 Mds d'euros".

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