Face aux risques professionnels, les femmes et les hommes ne sont pas égaux. Cet état de fait, défendu par le Groupe permanent d’orientation (GPO) du COCT, s’explique notamment par une difficulté constatée à appliquer la loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes du Code du travail, qui oblige à intégrer « l’impact différencié de l’exposition au risque en fonction du sexe » dans le document unique d’évaluation des risques professionnels.
Les causes de ces manquements sont multiples, mais l’organisme
public avance notamment la crainte de se rendre coupable de
discriminations, l’absence de solution adaptée, la
sous-estimation de cette problématique et de ses impacts sur la
santé des travailleurs.
Même si les femmes sont deux fois moins touchées par les
accidents du travail que les hommes, le nombre d’accidents a
augmenté de 30% pour elles entre 2002 et 2015, alors qu’il a
diminué de 17% chez les hommes sur cette même période.
Pour freiner cette tendance, les membres du GPO souhaitent
l’application d’une approche différenciée concrète selon le genre
dans l’évaluation et la prévention des risques
professionnels.
Pour ce faire, ils préconisent tout d’abord une formation et une
meilleure prise en compte de ce sujet pour l’ensemble des acteurs
concernés. Ils interpellent également sur la nécessité de
concevoir et de diffuser des équipements de protection
individuelle adaptés pour une meilleure prévention des risques
professionnels selon le sexe. Enfin, les partenaires sociaux du
GPO invitent à faire de ce sujet une action prioritaire, afin de
l’intégrer au plus vite comme une préoccupation majeure de la
santé au travail.
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