Pompier : une profession aux risques multiples

pompier en intervention
SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Sécurité incendie
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03/12/2019

L'ANSES a réalisé une étude complète sur les risques professionnels auxquels sont exposés les sapeurs-pompiers dans l'exercice de leurs missions.


En France, on dénombre 248 000 sapeurs-pompiers, en majorité des volontaires, puis des professionnels et des militaires. Les missions réalisées par les pompier concernent très majoritairement le secours aux victimes, loin devant la lutte contre les incendies. Les interventions contre l’incendie ne représentaient en effet en 2017 que 7 % de leurs interventions. 

Un travail important a été mené par les acteurs de la prévention sur le risque lié à l'inhalation de fumées toxiques lors des incendies. Mais au-delà de ces risques et de la pénibilité physique du métier, les pompiers sont également confrontés à d’autres expositions : les virus, les bactéries, les moisissures, ou encore le bruit, des températures et pressions extrêmes.

Sur le plan psychologique, les pompiers sont soumis à des contraintes organisationnelles comme le travail de nuit ou en horaires décalés, à des contraintes psychosociales et doivent de plus en plus faire face à des violences. Cette multiplicité de risques est un facteur d'’augmentation des accidents et des maladies professionnelles dans cette profession.

Dans son rapport, l'ANSES recommande de renforcer la prévention des riques sur plusieurs axes. La prise en compte des risques chroniques encourus par les sapeurs-pompiers pendant et après les interventions de lutte contre l’incendie doit ainsi être intensifiée.
Dans le domaine organisationnel, l'Agence recommande notamment l’optimisation des modes d’organisation du travail de nuit, afin d’en minimiser les impacts sur la vie professionnelle et personnelle. Par ailleurs, le rapport souligne le décalage qui peut exister sur la perception du métier, connu pour le volet lutte contre l'incendie mais dont la réalité est principalement centrée sur le secours d'urgence aux personnes. Ce décalage peut être source de souffrance au travail pour certains professionnels.

Afin de renforcer le suivi épidémiologique, la traçabilité des expositions et adapter les organisations, l’ANSES recommande enfin la mise en place d’une base de données permettant de centraliser les données de surveillance médicale des sapeurs-pompiers professionnels, militaires et volontaires, ainsi que le suivi de leurs activités, qui permettrait d’améliorer les connaissances sur la santé des sapeurs-pompiers français, la traçabilité des expositions et d’identifier les activités les plus « à risques ».

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