Municipales 2020 : 61 % des français jugent que leur maire ne dispose pas de suffisamment de pouvoirs pour lutter contre l’insécurité

police municipale
SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Prévention intrusion / malveillance
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31/01/2020

Les Français souhaitent donner davantage de prérogatives et de budgets aux maires pour assurer la sécurité, selon la dernière édition du baromètre Fiducial.


Préoccupations majeures des administrés, les enjeux de sécurité locale sont au cœur des prochaines élections municipales.
La quinzième édition du « Baromètre Fiducial de la Sécurité des Français » réalisé par Odoxa analyse la satisfaction et les attentes des Français vis-à-vis des actions mises en place par les maires. Globalement, ils sont favorables à une augmentation des prérogatives et des budgets pour permettre aux maires de lutter efficacement contre l’insécurité. 

Le baromètre revient également sur les risques craints en matière de terrorisme. Les récents événements à Villejuif et Metz ont renforcé l’inquiétude des Français face à des attaques d’individus isolés qui s’en prennent au hasard à des passants.

La majorité des Français (61 %) expriment leur satisfaction à l’égard de l’action de la municipalité en matière de sécurité. Ils sont particulièrement convaincus par les actions menées en matière de sécurité des écoles (74 %), de sécurité routière (63 %) et en matière d’agressions (57 %). Les démarches pour réduire les trafics (51 %), la délinquance (50 %) et les cambriolages (49 %) peinent davantage à convaincre. Cependant, en comparaison à juillet 2019, la satisfaction des Français à l’égard de leur municipalité en matière de sécurité a baissé sur l’ensemble des items. 

Malgré la satisfaction globale exprimée, les Français estiment que le rôle du maire doit être élargi sur les questions de sécurité. Ils jugent en effet que leur élu ne dispose pas de suffisamment de pouvoirs en termes de lutte contre l’insécurité et de répression (61 %).  

Parmi les nouvelles prérogatives qui pourraient être confiées aux maires, les Français approuveraient très majoritairement que les maires aient accès à la liste des fichés S habitant dans leur commune (87 %). 
Après les récents événements survenus à Villejuif et Metz, les Français sont également favorables à ce que les maires puissent avoir accès à la liste des personnes atteintes de maladies mentales et potentiellement dangereuses (79 %).

Pour lutter contre l’insécurité, les Français se prononcent pour un maintien (55 %) ou une augmentation (36 %) du budget consacré à la sécurité par leur municipalité. Les habitants de l’agglomération parisienne (41 %) et des grandes villes (44 %) sont particulièrement favorables à une augmentation de budget. 

Ces moyens supplémentaires accordés pourraient permettre de renforcer les équipements et les dispositifs de sécurité à destination des publics fragiles. Si toutes les mesures font écho aux Français, certaines semblent davantage prioritaires. Alors que 149 féminicides ont été commis en France en 2019, la protection des femmes victimes de violences conjugales est primordiale pour les Français : 72 % jugent prioritaires la mise en place de bracelets anti-rapprochement ainsi que des places d’hébergement (67 %). Ils sont également 63 % à souhaiter la protection des personnes âgées grâce à la mise à disposition de bips à actionner en cas de danger. Ce dispositif pourrait également être déployé pour les commerçants (56 %).

Les mesures en lien avec l’équipement de la ville ou de la police municipale sont d’une importance plus secondaire pour les Français. Même si le principe d’un système d’éclairage qui s’intensifie au passage des piétons séduit les administrés (57 %) seul un Français sur deux juge prioritaire le développement de caméras de surveillance (49 %) et de bornes d’appel d’urgence de la police municipale (48 %), telles qu’elles ont été installées à Nice.