L’INRS met en garde contre certains dispositifs dits « anti-Covid-19 »

SANTE ET ENVIRONNEMENTS POLLUANTS || Hygiène / propreté / décontamination
/
17/03/2021

Pour prévenir les risques de contamination à la Covid-19, les entreprises mobilisent de nombreux moyens. Mais si certains dispositifs de décontamination s’avèrent très efficaces, d’autres sont loin d’avoir fait leurs preuves et pourraient même engendrer de nouveaux risques.


Intérêts des revêtements biocides, efficacité des purificateurs d’air, risques liés à la désinfection par UV ou ozone, l’INRS revient sur plusieurs points liés à ces nouveaux dispositifs anti-Covid-19.

L’institut explique par exemple que les surfaces équipées d’un revêtement biocide doivent être nettoyées très fréquemment pour que le biocide continue d’agir. Ce qui revient donc à la même procédure de nettoyage que pour les surfaces non équipées de revêtement biocide. Pour l’INRS, ces produits ne peuvent pas être préconisés comme moyen de lutte contre la transmission du virus.

Autre sujet avec les purificateurs d’air intérieur qui, selon l’INRS, ne doivent être utilisés que comme compléments aux systèmes de ventilation. L’institut précise aussi qu’il est fortement déconseillé de choisir des appareils utilisant un traitement physico-chimique de l’air (catalyse, photocatalyse, plasma, ozonation, charbons actifs…). Non seulement leur efficacité vis-à-vis des virus n’est pas prouvée mais suite à une dégradation de polluants parfois incomplète, ils peuvent impacter négativement la qualité de l’air intérieur par la formation de composés potentiellement dangereux pour la santé, y compris des agents chimiques CMR.

L’INRS rappelle aussi qu’il y a un certain nombre de précautions à prendre avec la désinfection par UV. Celle-ci doit s’effectuer sur des surfaces nettoyées au préalable. Or, certains produits de désinfection comme les produits chlorés peuvent se décomposer sous l’action des UV en produits secondaires susceptibles d’être nocifs pour la santé.

Enfin l’INRS ne se montre pas favorable à l’utilisation de la désinfection des surfaces par l’ozone gazeux dont aucune étude ne confirme l’efficacité sur des virus de type SARS-CoV-2.