« Tout d’abord, je félicite Mme Thourot et M. Fauvergue pour
l’énorme travail fourni, en seulement quelques mois, pour la
bonne compréhension des différents secteurs d’activité, émanant
du public comme du privé, et de leurs attentes. Ce rapport, à
travers ses 78 préconisations détaillées, dessine bel et bien
l’entrée dans une « nouvelle ère » de sécurité globale.
L’établissement d’une véritable « relation de confiance »
avec le secteur privé, passant notamment par une attention portée
sur le recrutement, la formation et la professionnalisation est
effectivement fondamental.
Au sein du GPMSE, les efforts menés, en ce sens, ont été
accentués, via un accompagnement régulier auprès de nos
adhérents, des actions de sensibilisation et plus
particulièrement via le GPMSE Formation qui, aujourd’hui,
propose, aux professionnels du secteur, une panoplie élargie
d’offres de formation et de valorisation des compétences. De
nouvelles offres d’apprentissage liées à la maîtrise des
nouvelles technologies, mais également aux enjeux cyber sont
également proposées à nos adhérents. » expose
Jean-Christophe Chwat.
Cheval de bataille de Luc Jouve, Président du GPMSE Installation,
ce dernier se félicite d’avoir été entendu par les Députés.
« Voici des années que j’interpelle les pouvoirs publics
concernant l’urgence de la réglementation de ce secteur
d’activité et la nécessité de l’intégrer dans le périmètre du
contrôle du CNAPS. La profession, que je représente, se doit, en
effet, d’être irréprochable. Nos collaborateurs ont accès à des
données parfois très sensibles. Il nous est très difficile,
aujourd’hui, d’embaucher des personnes sans s’assurer de leur
totale intégrité. D’où l’importance de la mise en place
d’enquêtes de moralité et de la délivrance de cartes
professionnelles par le CNAPS. En outre, le rapport fait état du
dispositif de contrôle des structure privées de sécurité mis en
place en Espagne. Je me réjouis que la mission parlementaire ait
pris en compte l’expérience de ce pays frontalier, en matière de
sécurité privée. Je rappelle qu’en juin dernier, le GPMSE a
justement organisé son Assemblée Générale à Madrid, événement
durant lequel les représentants des ministères de l’Intérieur
français et espagnols ont pu échanger sur ce sujet. »
De par l’extension de son champ de contrôle aux activités
d’installation de sécurité électronique et de maintenance, ainsi
qu’aux sociétés de conseil en sécurité, tel que préconisé dans le
rapport, ainsi que le développement de fonction conseils, le rôle
du CNAPS est considérablement renforcé et, de ce fait, les
compétences de son directeur. En outre, « adapter la
composition du collège du CNAPS en intégrant des parlementaires
et en renforçant la présence de représentants de l’État »,
autre préconisation de la mission, à laquelle Patrick Lanzafame,
Président du GPMSE Télésurveillance, membre de ce collège, au
titre des activités de télésurveillance et des opérateurs privés
de vidéoprotection, est tout à fait favorable. Néanmoins, lorsque
la mission indique s’interroger sur « la pertinence du maintien »
des Commissions locales d’agrément et de contrôle (CLAC) et sur «
l’opportunité d’une centralisation accrue des compétences
qu’elles exercent », Patrick Lanzafame souligne l’importance
du rôle de ces commissions : « Ces CLAC, en tant qu’échelon
de décision de première instance en matière de délivrance des
autorisations ou d’action disciplinaire, jouent un rôle
déterminant au niveau local.
Composées chacune de 12 membres, ceux-ci appréhendent le
tissu économique local, ce qui est fondamental. Centraliser
apporterait, en premier lieu, d’énormes contraintes, voire des
décisions qui risqueraient d’être décorrélées de la réalité du
terrain. Toutefois, je comprends l’inquiétude des Députés au
sujet d’éventuels conflits d’intérêts, qui restent néanmoins
marginaux. Je souligne que des systèmes similaires, comme la
désignation de juges au tribunal de commerce ou aux prud’hommes
ne posent pas de problème de fonctionnement. Je rappelle que les
experts proposés en CLAC sont sélectionnés par les organismes
professionnels représentatifs, sur la base de critères
d’intégrité et d’expertise. La décision finale d’intégration
d’une CLAC est obligatoirement décidée par le législateur (DLPAJ)
sur des critères de moralité, contrôlés. En outre, les
organisations professionnelles suivent les experts CLAC et sont
en mesure de proposer le remplacement d’une personne qui ferait
preuve de partialité. Celle-ci peut alors être remplacée en cas
de dérive professionnelle. »
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