Les conditions de travail des salariés français s'améliorent

santé travail
ORGANISATION DE LA PREVENTION || Management SST
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18/05/2017

Le nombre de Français qui considèrent leur travail comme fatigant est en baisse constante, selon le dernier baromètre Malakoff Médéric.


Grâce aux efforts de prévention des risques professionnels et aux évolutions du travail, la fatigue physique perçue tend à diminuer. En 2017, 45 % des salariés déclarent leur travail physiquement fatigant (contre 54 % en 2009).

Les facteurs de risques perçus sont tous en nette diminution :

  • 31 % des salariés déclarent effectuer des gestes répétitifs (contre 39 % en 2009)
  • 29 % déclarent rester longtemps debout ou dans une posture pénible (contre 34 % en 2009)
  • 14 % des salariés déclarent porter ou déplacer des charges lourdes (contre 20 % en 2009)
  • 22 % travaillent sur des machines pouvant les exposer à des blessures (contre 31 % en 2009)
  • 30 % des salariés disent respirer des produits toxiques ou des poussières (contre 39 % en 2009)

L’édition 2016 de l’étude Santé des salariés et performance des entreprises réalisée par Malakoff Médéric pour la 8e année consécutive s'est également intéressée à la santé psychique des salariés frnçais.
Globalement là aussi, la fatigue psychique perçue tend également à s’améliorer même si elle demeure à un niveau élevé.

  • 67 % des salariés déclarent devoir travailler très vite ou très intensément (« tout à fait » ou « plutôt », contre 75 % en 2009)
  • 43 % d’entre eux se sentent stressés (contre 46 % en 2009)

Transformation des organisations, révolution numérique, allongement de la durée de vie professionnelle, nouvelles formes d’emploi… l’univers professionnel évolue en profondeur. Le salarié lui-même et son rapport au travail changent. Il affiche un besoin de sens et de reconnaissance plus fort et une volonté de préserver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle :

  • 55 % des salariés ont vécu au moins un événement, une restructuration ou une réorganisation dans l’année (+ 19 points vs 2009). Et si 92 % des salariés déclarent s’adapter à ces transformations, un certain nombre d’entre eux éprouvent encore des difficultés.
  • 4 personnes sur 10 souffrent d’un manque de reconnaissance, deuxième attente des salariés juste après les perspectives d’évolution, et troisième déterminant de la qualité de vie au travail.
  • 36 % des salariés ont du mal à concilier vie professionnelle et engagements personnels ou familiaux.

L'étude menée par l'organisme de protection sociale a également exploré les impacts du numérique sur le rapport au travail, on apprend ainsi que 24 % des salariés déclarent travailler de plus en plus souvent chez eux en dehors des heures de travail (35 % pour les cadres).

Les facteurs liés à l’état de santé des salariés et leur hygiène de vie ont un impact sur l’absentéisme en entreprise. Ansi les salariés qui estiment leur travail nerveusement fatigant (67 % des personnes interrogées) sont 24 % plus nombreux à être absents. Et inversement, les salariés qui déclarent faire du sport au moins une fois par semaine (38 % des salariés interrogés) sont 6 % moins nombreux que la moyenne à être absents pour raison de maladie.