Existe-t'il un lien entre culture nationale et gestion des risques psychosociaux ?

risques psychosociaux
AMENAGEMENT DES ESPACES DE TRAVAIL || Aménagement des espaces
/
03/12/2018

Cette hypothèse a été explorée dans le cadre de l'enquête européenne sur les risques nouveaux et émergents menée sous l'égide de l'EU-OSHA.


Pour répondre à cette question, l'agence européenne pour la santé et la sécurité au travail a mené des analyses quantitatives sur les données de la deuxième enquête européenne des entreprises sur les risques nouveaux et émergents (ESENER-2), complétées par des données sur le contexte national: dimensions culturelles, produit intérieur brut (PIB) par habitant, initiatives nationales en matière de sécurité et de santé, notamment en ce qui concerne les risques psychosociaux.

Des études antérieures montrent que les dimensions culturelles nationales ont un impact sur la culture de l’organisation et également sur la présence de facteurs organisationnels entravant ou favorisant la gestion des risques psychosociaux, et sur le niveau de gestion des risques psychosociaux lui-même.

Trois dimensions ont été prises en compte dans l’analyse: la distance par rapport au pouvoir, l’évitement de l’incertitude et la masculinité. La distance par rapport au pouvoir fait référence au niveau de répartition inégale du pouvoir, acceptable pour les subordonnés et les leaders dans une société. L’évitement de l’incertitude se réfère à la mesure dans laquelle les membres d’une culture se sentent menacés par des situations incertaines ou inconnues. S’agissant de la masculinité, elle est caractérisée par des valeurs (l’ambition, la concurrence et l’argent) qui se distinguent des valeurs féminines [les relations humaines (prendre soin des autres) et la qualité de vie].

Pour représenter le niveau des initiatives nationales, ont été pris en compte les efforts conjoints des partenaires sociaux pour prévenir les risques psychosociaux sur le lieu de travail, ainsi que les outils utilisés dans la mise en oeuvre de l’accord-cadre européen sur le stress lié au travail.

Les données ont été analysées à l’aide d’un modèle à plusieurs niveaux, avec des ajustements pour tenir compte de l’influence du pays, du secteur, de la taille de l’entreprise et du type de répondant. Les résultats des analyses quantitatives ont été examinés plus en détail par un groupe de réflexion composé d’experts en risques psychosociaux de différents États membres de l’UE.

En savoir plus :